Des formations qui misent sur la pratique
De fait, les formations sont-elles bien toutes en adéquation avec les besoins du marché ? S’il est très difficile de généraliser, force est de constater qu’un grand nombre de formations tentent actuellement de s’adapter à ces évolutions. «Si l’on regarde les choses de manière pragmatique par rapport à la qualité des réponses aux tests de recrutement que nous proposons, on constate que les professionnels qui disposent d’un niveau de connaissances supérieures à la moyenne, sont ceux ayant effectué un cursus universitaire de type licence juridique associé à une formation de type Institut d’études économiques et juridiques appliquées à la construction et à l’habitation (ICH).» Mais depuis cinq ou six ans, un certain nombre de formations dédiés à la copropriété allant du BTS au master montent en puissance. De quoi professionnaliser davantage la filière grâce à une orientation assez forte sur la gestion patrimoniale. «Il y a bien une meilleure densité, mais je trouve que parfois cela manque de pratique», regrette Antoine Labruyère. «Le cadre législatif et réglementaire pour les métiers de la copropriété est complexe et ces connaissances théoriques ne permettent pas, sur le terrain, de résoudre tous les sujets pratiques.» Face à ces critiques et pour répondre au mieux aux besoins, les organismes de formation misent à fond sur la mise en situation au cours des études. Sans compter, les systèmes de cours du soir qui sont un bon moyen de renforcer la valeur des professionnels sur le marché du travail. Ces derniers peuvent ainsi se mettre à jour et accroître leurs connaissances à partir de cas pratiques qu’ils ont eux-mêmes rencontrés.
«La bonne nouvelle pour les syndics est que les jeunes sont motivés pour travailler», conclut Thierry Cheminant. «Mais il faudra attendre encore quelques mois qu’il y ait suffisamment de flux de sortie pour que tous les besoins soient assouvis et que les professionnels de la copropriété puissent renforcer leur équipe.»