Compétences élargies
Le niveau des compétences techniques demandées a fortement évolué ces dernières années. Outre le fait de disposer de portefeuilles panachés avec du bâti à la fois ancien et neuf pour lesquelles les problématiques ne sont pas les mêmes, les gestionnaires ont du faire face à une augmentation globale des charges sur tous les postes. Eau, électricité, énergie, primes d’assurance… Cette inflation généralisée n’a pas été sans conséquence sur la capacité des copropriétaires à dégager des ressources pour entretenir leur patrimoine. Tout comme l’accélération du coût d’entretien des immeubles, des diagnostics immobiliers obligatoires, mais aussi de la mise aux normes des ascenseurs. Les gestionnaires doivent donc, plus que jamais, isoler les priorités, identifier les coûts avec des intervenants de la meilleure qualité possible et aller conseiller les gens sur les solutions les plus adaptées à leur recherche. Un important travail de veille technique et juridique, notamment en ce qui concerne les économies d’énergies, est donc nécessaire pour remplir cette mission.
«Ce métier est en train d’évoluer et va nécessiter de plus en plus une technicité et une compétence de l’ensemble des paramètres qui impactent la vie d’un immeuble, au sens large du terme», affirme Thierry Cheminant. «On assistera certainement à des segmentations de compétences sur ce qu’est la technicité d’un immeuble, ce qui commence à être le cas, notamment sur les problématiques énergétiques. » Les professionnels doivent donc se tenir assez régulièrement au courant des différentes techniques qui existent, sans forcément se substituer aux architectes ou aux maîtres d’oeuvre, pour pouvoir ensuite orienter les copropriétaires sur un certain nombre de sujets techniques et financiers, tous deux intimement liés. Sans compter une solide connaissance du système de prise en charge de la dépense et des différentes techniques permettent de répondre aux préoccupations des copropriétaires. «Un bon gestionnaire doit être force de propositions, ce n’est pas une boîte aux lettres» rappelle Antoine Labruyère. «Il va plus loin que ce qu’on lui demande et que le simple constat. Par ailleurs, il doit adapter son discours au type de copropriétaires qu’il a en face de lui.» Autant de compétences directement liées à la qualité des formations dispensées au préalable.