Ascenceurs : Des progrès techniques importants en quelques années
Ces dernières années, plusieurs évolutions importantes ont permis d’améliorer à la fois le confort et l’efficacité énergétique des ascenseurs neufs, bien sûr, mais aussi anciens, grâce au remplacement de certaines pièces ou parties.
Le pilotage par des convertisseurs
Citons pour commencer le pilotage par des convertisseurs de fréquence, qui permet une accélération progressive de l’appareil, un rythme de croisière constant et une douce décélération jusqu’à son arrêt à l’étage. Le frein ne sert plus qu’à immobiliser la cabine à l’étage et non plus à la ralentir ce qui occasionnait jusqu’alors une importante déperdition d’énergie lors de chaque freinage. Une technologie d’autant plus utile depuis la loi SAE qui exige une précision d’arrêt de 2 cm en toutes circonstances. Si certaines associations ont protesté contre le fait que les ascensoristes cherchaient à imposer le convertisseur de fréquence, une étude commandée par la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP) au COPREC (organisation professionnelle fédérant les organismes de prévention, d’inspection et contrôle tierce partie indépendante) et menée avec la Fédération des ascenseurs et l’Arc sur le sujet, a montré que de manière générale, le choix d’un variateur de fréquence était le meilleur moyen de parvenir à cette précision.
Nouveautés pésentées au Salon de Paris 2010.
La technologie Gearless
Les machines d’entraînement sont aujourd’hui souvent gearless (sans réducteur), donc avec un rendement très largement supérieur par rapport à celui des machines qui existaient auparavant (motoréducteurs). De quoi réduire fortement la consommation électrique de la machine d’entraînement d’un ascenseur classique et donc bien souvent la puissance souscrite par la copropriété occasionnant ainsi d’importantes économies.
Un convertisseur double
Au moins un constructeur (Otis) propose sur des machines standard, la mise en place d’un convertisseur double pour récupérer de l’énergie à la descente. Cette technologie équipait depuis déjà plusieurs années les ascenseurs des immeubles de grande hauteur mais commence à se démocratiser sur des immeubles de tailles plus modestes. Auparavant, l’énergie dépensée pour le freinage était brûlée dans des résistances sur les toits des immeubles. Or, ces convertisseurs doubles permettent de récupérer cette énergie et de la renvoyer dans le réseau pour la consommation électrique des bâtiments. Le coût beaucoup plus raisonnable de l’électronique de puissance permet aujourd’hui de démocratiser cette technologie, même si un effort complémentaire de la part des maîtres d’œuvres et des fournisseurs d’énergie est encore nécessaire pour la démocratiser totalement. De quoi rêver d’un ascenseur avec un bilan énergétique quasiment nul si l’on considère qu’il restitue pratiquement autant d’énergie qu’il en consomme.
Éclairage fluo ou LED ?
L’éclairage de la cabine a lui aussi beaucoup évolué. On utilise ainsi de plus en plus souvent des sources fluorescentes avec une extinction de la lumière lorsque l’ascenseur est à l’arrêt. Cette option exige cependant un éclairage fluorescent à cathode chaude qui peut se permettre les mêmes cycles d’extinctions / allumages qu’une lampe à incandescence et qui possède une efficacité lumineuse immédiate, mais est plus cher à l’achat. Ce choix est alors un compromis entre durée de vie des composants, écart de consommation annuel et prix d’achat. L’éclairage LED prend par ailleurs de plus en plus d’essor et il est fort probable que cette technologie aura pris le dessus d’ici quelques années, même si pour l’heure l’éclairage fluo possède encore de nombreux atouts, notamment en matière de qualité d’éclairage.
Une armoire économe
Concernant l’électronique et l’armoire de manœuvre, d’importants progrès ont là encore été accomplis. Un gros travail de réduction de la consommation d’énergie de l’armoire de manœuvre se fait aujourd’hui avec la mise en veille de cette dernière. Il faut dire que le potentiel est immense, car un ascenseur passe généralement beaucoup plus de temps en veille qu’en fonctionnement. Reste que la réactivité lors du réallumage doit être quasi immédiate, car si le temps de régénération est un peu trop long, l’usager peut croire à une panne.
A noter enfin que plusieurs experts planchent en ce moment sous l’égide la DHUP, afin d’intégrer des méthodes de calcul de la consommation énergétique des ascenseurs dans une réglementation technique (RT) future.