Faire des travaux d’isolation
Enfin, il peut être intéressant de faire des travaux d’isolation phonique. Ces travaux peuvent être intégrés dans un chantier plus large de rénovation thermique dans lequel l’acoustique est pris en compte. Sonergia qui accompagne les particuliers dans ce domaine évoque plusieurs solutions, à commencer par le doublage collé. Cela consiste à poser des panneaux isolants en deux couches sur la paroi existante. Dans ce cas, la couche orientée vers la pièce de vie est faite d’une épaisseur de plâtre qu’on peut ensuite peindre. L’usage de cette technique suppose que le mur ne présente pas d’irrégularités ni de problèmes d’humidité car ces derniers risquent de s’accentuer. Si le mur n’est pas en bon état, il est nécessaire de le réparer ou de le lisser au préalable. De plus, comme tout doublage, cela nécessite tout de même des travaux de peinture et aussi d’électricité pour que les prises de courant soient de nouveau accessibles. On peut compter sur une réduction du bruit de l’ordre de 25 à 30 décibels en moins grâce à cette technique, sachant qu’une rue animée se situe aux alentours de 60 décibels.
Une autre solution pour isoler consiste à fixer une ossature métallique sur le mur pour recevoir un isolant sous forme de panneaux et une plaque de plâtre vient ensuite recouvrir le tout. Cela permet d’absorber les sons plus efficacement, de l’ordre de 65 % environ. Il est également possible de créer une cloison neuve séparée du mur existant par une lame d’air de quelques centimètres. Cela permet de souffler de l’isolant en vrac dans l’intervalle. Le cloison peut être en briquette ou en carreaux de plâtre. En guise de finition, un enduit de plâtre est appliqué sur la nouvelle cloison. Des travaux de peinture et d’électricité sont également nécessaires et toutes ces solutions présentent l’inconvénient d’empiéter et donc de diminuer sur la surface habitable.
L’encombrement de l’isolation représente une dizaine de centimètres en dépit des efforts récents réalisés par les fabricants. On perd par exemple 1,6 m2 pour une pièce de 10 m2. C’est donc une contrainte importante qui nécessite une réflexion. En matière de matériaux isolants, le choix est large : laine de verre ou de roche, ouate de cellulose, fibre de bois ou même le liège peuvent être utilisés.
Pour choisir le meilleur isolant, il faut regarder quel est le coefficient d’affaiblissement acoustique. Plus cet indicateur est élevé, plus l’isolant est performant. Le fabriquant Isover annonce un coefficient d’affaiblissement acoustique pouvant aller jusqu’à 42 décibels. Le coût de ces travaux n’est pas négligeable :
Il faut compter entre 120 et 270 euros/m2 pour ces isolations. Des aides existent si les travaux ont pour but principal de limiter les déperditions thermiques (la principale est MaPrimeRénov’ copropriété). L’acoustique seule n’est prise en compte que dans de rares situations notamment dans le cas de la proximité d’aéroports.