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Inévitablement, la question que se posent les conseillers syndicaux est : faut-il choisir un petit syndic ou un gros groupe ? Ces dernières années ont été marquées par une forte concentration de l’activité de syndic et par le rachat de nombreux petits cabinets par des groupes d’administration de biens, de promotion immobilière ou par des banques.
Le métier de syndic se complexifie. Il nécessite des compétences accrues et des outils de plus en plus performants et donc des investissements auxquels les petites structures ne peuvent pas toujours faire face. Les petits syndics de quartier ne souhaitent pas toujours, et ne disposent pas obligatoirement des moyens suffisants, pour administrer de grandes copropriétés. Ces immeubles exigent diverses compétences : ils emploient des gardiens, possèdent des espaces verts à entretenir, de gros équipements collectifs (ascenseurs, chaufferie, ...) dont il faut assurer la maintenance. Dans ce domaine, les gros cabinets de syndics possèdent généralement davantage de ressources, de personnel et de moyens techniques. La gestion de l’immeuble est confiée à des salariés, chacun d’entre eux a en charge un certain nombre de copropriétés. Le gestionnaire peut s’appuyer sur des services internes : comptabilité, contentieux, gestion des personnels de l’immeuble. Et lorsque le gestionnaire est indisponible que ce soit en raison de congés ou de maladie, il est, en principe, remplacé. Cela n’est pas toujours le cas avec un syndic indépendant, qui dispose de moins de personnel. Enfin, si les copropriétaires ne sont pas satisfaits de leur gestionnaire, ils peuvent demander à en changer. C’est plus simple que de désigner un nouveau syndic. Par ailleurs, les grands groupes offrent parfois la possibilité d’une intervention 24/24, une mise en contact avec les artisans disponibles y compris le week-end. Reste que ces services sont souvent payants, il faut donc être vigilant sur leur coût.
Les petits syndics, pour leur part, jouent la proximité et la réactivité. En outre, les petits syndics sont, en général, plus souples dans leur travail avec le conseil syndical et plus réactifs. Autre argument qui plaide en leur faveur : dans les grands groupes, les changements de gestionnaire sont plus fréquents que dans les cabinets de petite ou moyenne taille. La copropriété subit alors de façon répétée les désagréments causés par ces changements incessants, les passations de pouvoir se faisant souvent dans l’urgence. Cela multiplie les sources d’insatisfaction des copropriétaires. C’est alors au conseil syndical que revient la responsabilité d’assurer la continuité de la gestion de l’immeuble, de faire le point sur les travaux en cours, de réitérer ses demandes et même parfois de redonner des documents qui se sont perdus.