Les réseaux de chaleur géothermiques
En zones urbaines, les installations de géothermie profonde avec réseaux de chaleur permettent d’alimenter au minimum 4000 à 5000 logements. En deçà, l’investissement ne peut être rentabilisé.
À la clé, de substantielles économies pour le consommateur final : si le réseau est convenablement géré et si l’emprunt contracté pour financer les travaux reste raisonnable, la facture annuelle peut être allégée de 20 à 30 % par rapport à celle d’un chauffage au gaz. D’autant qu’elle sera établie avec une TVA réduite à 5,5 % à la condition que 60 % de la chaleur produite par le réseau le soit à partir d’une énergie renouvelable.
Comme mentionné ci-dessus, le bassin parisien reste l’une des zones françaises les plus propices à l’exploitation d’installations géothermales. Les ressources géologiques y sont, en effet, propices à la géothermie basse énergie et la demande en chauffage collectif y est particulièrement élevée, du fait de la densité des zones urbaines. La principale nappe d’eau exploitée, le Dogger, s’étend sous l’ensemble de la région Île-de-France à une profondeur comprise entre 1600 et 2000 m, avec une température variant de 56 à 85°C.
34 installations géothermales fonctionnent ainsi grâce à ce réservoir, en Île-de-France, ce qui en fait le parc d’installations le plus dense d’Europe.
À cette profondeur, l’eau saumâtre étant corrosive, il est interdit de la rejeter en surface. D’autant qu’elle transporte également des gaz dissous comme le sulfure d’hydrogène, particulièrement dangereux pour la grande majorité des êtres vivants. Un doublet géothermique s’impose donc, à savoir, le forage d’un second puits pour réinjecter l’eau dans l’aquifère originel, en plus du puits de production.
D’autres régions de terrains sédimentaires, telles que le Jura ou le bassin aquitain disposent également de veines d’eau chaude propices à la géothermie profonde.