Une énergie compétitive
Comment expliquer cet engouement pour une énergie jusqu’alors peu prise en compte ces dernières années ?
Tout d’abord, par la nécessité de maîtriser les émissions de gaz à effet de serre, auxquelles les énergies fossiles «traditionnelles» contribuent pour une large part. Ensuite, du fait de l’épuisement progressif des réserves de ces mêmes énergies qui contribue à les rendre de plus en plus coûteuses.
Le surcoût initial d’une installation géothermique - principalement à cause du coût des forages - par rapport à une installation au fioul ou au gaz, par exemple, a donc tendance à devenir de moins en moins rédhibitoire pour les copropriétés. D’autant, que la géothermie se révèle particulièrement bon marché à l’usage, les coûts d’exploitation pouvant être divisés par deux ou par trois par rapport à une installation au gaz ou au fioul.
La chaleur contenue dans le sous-sol provenant à 90 % de la désintégration d’éléments radioactifs naturellement présents dans les roches, cette énergie est, en effet, inépuisable à l’échelle humaine et présente partout. Les régions sédimentaires, comme le Bassin parisien, sont toutefois plus propices que d’autres car elles contiennent d’importantes ressources de géothermie basse énergie, propices aux utilisations pour le chauffage collectif.
Enfin, la géothermie produit de la chaleur avec d’excellents rendements. Elle permet ainsi d’atteindre des coefficients de performance (COP) pouvant aller jusqu’à 5.
En clair, pour 1 kWh d’énergie électrique consommée, l’installation produira 5 kWh de chaleur. Sans oublier la possibilité de refroidir les appartements en été par échangeurs à plaque ou avec une pompe à chaleur (PAC) réversible.