Profondeur du forage
Plusieurs types de géothermie à destination de bâtiments collectifs coexistent : géothermie sur sonde, sur nappe phréatique, pieux énergétiques, ou bien encore, fondations énergétiques pour le neuf (cf. encadré Différentes techniques possibles). En rénovation, les meilleurs rendements pourront être obtenus par des forages sur la nappe phréatique, à condition bien sûr, que nappe il y ait, qu’elle soit accessible et d’un volume suffisamment important.
Quant à la profondeur, les professionnels estiment qu’il faut tabler sur un mètre de forage par m² chauffé. De manière générale, plus les forages seront profonds, plus l’efficacité augmentera... de même que le coût des travaux ! Ainsi, un forage dans des terrains cristallins, de type granitique par exemple, reviendra à environ 50 euros par mètre. Une somme qui pourra quasiment doubler dans des terrains sédimentaires présentant plus de difficultés.
Par ailleurs, la réalisation d’un forage est encadrée par le Code de l’environnement (loi sur l’eau) et par le Code minier. Ce dernier implique la déclaration de tout forage supérieur à 10 m de profondeur. Une autorisation, nécessitant une enquête publique avec établissement d’un document d’incidence, sera même exigée pour tout ouvrage supérieur à 100 m de profondeur.
Dans le cas d’une rénovation, l’ancienne chaudière pourra parfois être conservée et fonctionner, dans les périodes les plus froides, en relève de la PAC. Le rendement de cette dernière diminue, en effet, proportionnellement à la baisse des températures. A l’intérieur du bâtiment, les principaux types d’émetteurs de chaleur utilisés avec la géothermie sont en premier lieu les planchers chauffants basse température qui assurent une répartition idéale de la chaleur. Viennent ensuite les radiateurs basse température, les ventilo-convecteurs, et la distribution de chaleur bitube ou monotube. Dans le cadre d’une rénovation avec la présence de radiateurs à eau, la mise en place d’émetteurs de grande surface est plus que recommandée afin d’abaisser les températures d’émission. Reste que cette solution ne permet pas s’assurer la réversibilité.