[N°622] - Gestion de cabinets de syndics : Polyvalence de rigueur - Entretien avec Renaud Franchet, administrateur de biens à Lyon

par Julie HAINAUT
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Entretien avec Renaud Franchet, administrateur de biens à Lyon


Pouvez-vous nous présenter en quelques mots la Régie Franchet ?

«C’est une régie familiale qui a plus de 100 ans d’existence. Nous proposons de la gestion locative et du syndic de copropriété. Nous gérons 1 700 appartements en gestion locative et 163 adresses (soit environ 3 900 lots) en copropriété. Nous vendons de la disponibilité et de la réactivité ; c’est notre crédo. Nous sommes une petite structure composée de 14 professionnels, dirigée par trois associés qui gèrent en direct, chacun, leur parc d’immeubles. Nous sommes en permanence sur le terrain, et en relation avec les copropriétaires, nos clients.»

Financièrement, quelle est la partie qui rapporte le plus ?
«Incontestablement la gestion locative. Aujourd’hui, le syndic représente 45 % de notre chiffre d’affaires mais 75% de nos ressources. La gestion locative est bien moins énergivore et par conséquent bien plus rentable».

Que pensez-vous de la tendance à l’Ubérisation au sein de la copropriété ?
«Quand on voit la complexité qu’engendre la copropriété, le “full web” sans interlocuteur physique au niveau du syndic, je n’y crois pas. Au niveau de la gestion locative, le système peut séduire les jeunes générations. Nous sommes en pleine réflexion sur l’Ubérisation de nos métiers. On sent que ça arrive ; on réfléchit aux futures étapes».

La loi ALUR a-t-elle changé votre façon de travailler ?
«Oui. Elle a complexifié certaines choses et en a amélioré d’autres. Elle a notamment remis nos honoraires au centre des débats en assemblée, cela nous a obligé à mieux expliquer notre prestation pour justifier nos tarifications. Nous avons augmenté nos honoraires de 15 à 20 %, non pas pour le plaisir mais parce que la loi a imposé de nouvelles obligations, comme les comptes bancaires séparés, entre autres. Nous en avons 163, c’est donc de la gestion en plus et du personnel en plus. La loi ALUR nous a obligé à nous réinventer et à optimiser nos process, ce qui est très positif pour le métier».