[N° 597] - Fibrage des immeubles en copropriété : Quelles utilisations ? Quelles solutions ? - Les services à la personne et à la santé, l’avenir

par Julie HAINAUT
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Les services à la personne et à la santé, l’avenir

Vieillissement de la population – selon l’INSEE, le nombre de centenaires, en France, augmentera de 2 000 par an entre 2010 et 2046 puis de 8 000 par an –, accroissement du nombre de patients souffrant de maladies chroniques et de poly-pathologies, inégale répartition des médecins sur le territoire… Ces évolutions incitent les gouvernements à créer un équilibre entre les dépenses croissantes de santé et la nécessité de réduire les déficits budgétaires et donc, selon le FttH Council Europe, «à s’éloigner d’un système de soins centré sur l’hospitalisation pour favoriser les soins au domicile des patients».

En France, la loi HPST (Hôpital, patients, santé, territoires) du 21 juillet 2009 et le décret du 19 octobre 2010 ont conféré une véritable assise juridique à la télémédecine permettant d’impulser son déploiement sur l’ensemble du territoire. «Pratique médicale à distance mobilisant des technologies de l’information et de la communication», la télémédecine englobe cinq actes : la téléconsultation, la télé expertise, la télésurveillance médicale, la téléassistance médicale et la régulation médicale. L’idée ? Permettre au patient de se faire consulter, prise de tension artérielle, rythme cardiaque…, par son médecin traitant depuis chez lui. Mais également de suivre des séances de rééducation physique, les capteurs d’image pouvant alors détecter tout mouvement incorrect.

Selon les experts de Xerfi-Precepta, «le marché de l’e-santé – télémédecine, télésanté et systèmes d’information de santé – devrait progresser de 4 à 7 % en moyenne par an, et plus particulièrement sur le segment de la télémédecine qui devrait enregistrer la plus forte croissance».
Selon FttH Council Europe, Link Care Services – qui fournit notamment une surveillance vidéo à distance aux patients souffrant d’Alzheimer – a été confronté à des problèmes avec des patients utilisant des lignes DSL (Digital Subscriber Line). Si les systèmes de visioconférence et autres moyens mis en œuvre ne nécessitent pas d’équipements complexes (une simple télévision suffit), il est primordial d’avoir du débit pour des connexions vidéo bidirectionnelles en haute définition ou des liaisons de données que seule la fibre, insensible à la foudre et aux interférences électriques, est capable de fournir.

Pour le FttH Council Europe, ces services ne sont viables que si 20 % au moins de la population «a accès à l’infrastructure FTTH qui transforme les plateformes d’échanges telle que les visioconférences de haute définition en une réalité abordable et sécurisée».