Les aides de l’ANAH, un puissant levier
Copropriété.- Aide publique phare versée par l’Agence nationale de l’habitat (ANAH), MaPrimRénov’ Copropriété, destinée aux travaux réalisés sur les parties communes et les parties privatives d’intérêt collectif, voit ses taux de financement sérieusement rehaussés pour 2024.
«À l’image de MaPrimRénov’ pour les particuliers, la volonté du gouvernement est désormais de promouvoir les travaux de rénovation énergétique globale», commente Tanguy Dupont, directeur du pôle habitat collectif chez Hellio.
Qu’on en juge, si les travaux du syndicat des copropriétaires permettent un gain énergétique de 35 %, le taux de financement s’élève en 2024 à 30 % (contre 25 % auparavant), avec un plafond de 25 000 € par logement. Taux qui monte à 45 % en cas de gain énergétique de 50 %.
«Ces nouveaux seuils sont cohérents : dans les opérations que nous accompagnons, les gains obtenus se situent actuellement entre 35 et 45 %», se félicite Tanguy Dupont.
Les bonifications s’avèrent également plus avantageuses.
La prime pour sortie de passoire thermique se voit, ainsi, attribuer un bonus de 10 % du taux de subvention, au lieu d’un forfait de 500 € par logement en 2023, pour les copropriétés qui passeraient d’une classe F ou G, avant travaux, à une classe A à D, après travaux.
Idem s’agissant de la prime pour les copropriétés fragiles, qui permet maintenant un bonus de 20 %, contre 3 000 € par logement auparavant.
«Attention, l’éligibilité à cette prime est conditionnée par l’engagement du syndicat des copropriétaires, de réserver l’exclusivité de la valorisation des certificats d’économie d’énergie [CEE] à l’ANAH», précise Tanguy Dupont.
Quant à la prime individuelle pour les propriétaires les plus modestes, elle reste inchangée (entre 1 500 et 3 000 euros), tandis que la bonification «bâtiment basse consommation» (atteinte des classes A et B de l’étiquette énergétique) est supprimée.
Du côté de l’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO), toujours obligatoire pour recourir à MaPrimRénov’ Copropriété, cette prestation est dorénavant prise en charge à hauteur de 50 %, contre 30 % l’année passée.