Mauvaise communication
Force est de constater que le message n’est pourtant pas clair pour les copropriétés. Par rapport au 1er semestre 2008, les commandes liés aux travaux de mise en sécurité sont ainsi en baisse d’environ 25%, à en croire les ascensoristes. La FA souligne, par ailleurs, dans un communiqué, que le tiers des appareils concernés par la première tranche des travaux (soit près de 100 000 ascenseurs) ne sont pas encore engagés dans le processus. Un retard dû, sans doute, aux réticences des propriétaires à engager des travaux coûteux et gênant. Une mise en conformité globale peut, il est vrai, immobiliser l’ascenseur deux à trois mois. Mais la confusion générée par les revirements du gouvernement sur les délais à tenir n’y est sans doute pas pour rien. De quoi recréer « la situation d’engorgement connue au début de la mise en oeuvre de la loi » si les propriétaires tardent encore, menace la fédération.
En attendant, ce calendrier serré oblige les copropriétés moins prévoyantes à agir dans l’urgence, avec tous les inconvénients que cela comporte. « Cela ne permettra pas la mise en concurrence de devis comparatifs » estime Fernand Champavier, président de l’Union nationale des associations des responsables de copropriété (Unarc), sans compter, selon lui, le risque que les prestations de maintenance et la qualité des travaux soient négligées. Une inquiétude, somme toute, légitime, puisqu’une baisse de la qualité de la maintenance a déjà été relevée par trois études du ministère*.
* enquête statistique du bureau d’études spécialisé In Numeri ;
étude de l’Union Sociale de l’Habitat qui contrôle 50 000 ascenseurs via ses adhérents ;
étude de la Confédération des Organismes Indépendants de Prévention de Contrôle et d’Inspection (COPREC).