[N° 557] - Maintenance ascenseur : réduisez vos coûts ! - Veiller au carnet d’entretien

par Paul TURENNE
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Veiller au carnet d’entretien

En contrepartie de ces avancées pour les copropriétaires, le législateur a laissé la possibilité aux ascensoristes d’espacer leurs visites d’entretien jusqu’à 6 semaines, au lieu d’une par mois auparavant.  « Par ailleurs, en dehors des essais de câbles ou des nettoyages dont la périodicité est clairement fixée, le contenu des visites est laissée à la libre appréciation de l’entreprise qui peut mettre en oeuvre les procédures et les méthodes qu’elle souhaite » rappelle Gervais Becquet. Le législateur s’est en effet contenté de formater quelques prestations de sécurité, mais n’a fixé aucune règle concernant le déroulement de la prestation globale. Une évolution qui ne serait pas sans influence sur la qualité de l’entretien, les techniciens étant souvent amenés à voir 20 ou 25 machines par jour. Beaucoup trop, alors que la durée à consacrer par ascenseur ne devrait pas descendre en dessous de trente minutes, selon Michel Misandeau, expert de la commission «ascenseur» de l’Association des responsables de copropriété (Arc). Seule solution pour s’assurer du sérieux de la prestation : vérifier le travail effectué en examinant le carnet d’entretien. Mais le législateur n’ayant pas précisé la nature du support de ce dernier (papier ou informatique), les entreprises délaissent bien souvent la version papier au profit d’outils de pointage en temps réel.
Et pour celles qui le laisse sur place, les écueils sont nombreux, tant pour l’entreprise que pour les copropriétaires : accès machinerie périlleux avec échelle, trappe, fermeture à clef, absence de gardien ou bien encore, horaires non compatibles. « Pour y remédier, certaines copropriétés ont mis en place une boîte aux lettres dédiée au carnet d’entretien et accessible à quelques membres du conseil syndical, à proximité de la machinerie ou de l’ex-loge du gardien » indique Gervais Becquet.
En ce qui concerne le contenu du carnet, l’heure d’arrivée et de départ des interventions doivent obligatoirement y figurer, ainsi que la nature des prestations effectuées par l’ascensoriste. En revanche, celles-ci sont souvent codées (cf. encadré « Exemples de codes d’intervention »). Ces sigles parlants pour les techniciens qui savent à quoi ils correspondent, sont en revanche incompréhensibles pour les copropriétaires. Même si une légende est fournie, voilà qui est loin de faciliter la clarté et la compréhension des actions menées. Des difficultés qu’il reste possible de déjouer en contractualisant les choses.

* Gervais Becquet Consultant Ascenseur (GBCA) :
- agrément à la pratique du droit à titre accessoire nécessaire à l’activité de conseils
- intervenant  formateur pour les organismes liés au logement social