Cas pratique
La Résidence Les Hauts d’Avignon,basée à Villeneuve-lès-Avignon (Gard)
Construite dans les années 1970, sans aucune isolation thermique, la copropriété Les Hauts d’Avignon possédait une installation de chauffage totalement vétuste avant que les copropriétaires ne se décident à agir. «L’une des chaudières avait 25 ans et l’autre 15 ans, précise Lucy Fural, actuelle présidente du conseil syndical et habitante de la résidence depuis 2004. Certaines pièces pouvaient ainsi descendre à 14°C, notamment à cause de l’exposition des bâtiments au mistral, rendant indispensable l’utilisation d’appareils de chauffage d’appoint. Autre problématique : un contrat de chauffage P1, P2, P3 (petit et gros entretien, ainsi que livraison de combustible) mal adapté, signé avec un intermédiaire fournissant des calories et non directement du gaz de ville. Le tout avec un service «plus que minimal», selon Lucy Fural.
«Nous avons travaillé trois ans au sein du conseil syndical avant d’obtenir un vote favorable en AG pour changer les deux chaudières en une seule fois en octobre 2007.» Le choix des copropriétaires s’est porté sur des chaudières basse température beaucoup moins énergivores, avec bien sûr, une remise aux normes de la chaufferie. Un adoucisseur a également été installé et un remplissage automatique mis en place. De quoi garantir une pression constante sur l’installation qui connaissait jusqu’alors des chutes de pression. «Or, les nouveaux matériels s’arrêtant dans ce genre de situation pour des raisons de sécurité, il nous fallait absolument régler ce problème qui nécessitait auparavant un ajout régulier d’eau», précise Lucy Fural. L’installation de robinets thermostatiques a été laissé à l’appréciation de chaque résident. Des purgeurs automatiques ont cependant été mis en place dans les étages supérieurs pour favoriser l’arrivée de l’eau chaude dans les radiateurs, ce qui a considérablement augmenté le confort des occupants des étages inférieurs et mis fin à la «corvée de purgeage». Sans compter l’ajout de répartiteurs peu avant l’été 2008 avec une souscription au service Gestion Energétique Responsable de Gaz de France Provalys, pour individualiser les charges.
Au total, la rénovation a coûté environ 120 000 € si l’on intègre l’ensemble des modifications effectuées par la suite, sachant que les copropriétaires ont, à l’époque, pu bénéficier de crédits d’impôts de 15 à 25 %. «Nous avons privilégié le confort aux économies d’énergie sans vraiment l’exprimer au départ, mais au final, le bilan est positif.» Les plaintes de sous-chauffage ont ainsi complètement disparu et ce, sans aucune augmentation, en dépit des fluctuations du prix du gaz.
«Malheureusement, quand je suis arrivée en 2004, la copropriété était déjà en train de procéder à un ravalement esthétique sans aucune amélioration au niveau de l’isolation, déplore Lucy Fural. Mais je ne désespère pas que nous votions la mise en place d’isolation par l’extérieur, ce qui permettrait à coup sûr, d’améliorer encore les performances globales de notre installation.»
Photo : la copropriété Les Hauts d’Avignon comporte 19 bâtiments pour 183 logements. Credit DR