Des chaudières toujours plus performantes
Disponibles aussi bien pour le fioul ou pour le gaz, plusieurs technologies particulièrement efficientes en terme de consommation d’énergie et de rejets de polluants, sont aujourd’hui proposées par les fabricants.
A commencer par les chaudières basses températures qui possèdent un rendement de 80 à 90%, avec une température du système inférieure à 55°C. L’optimisation d’une telle installation nécessite cependant des radiateurs surdimensionnés – ce qui est souvent le cas dans les anciens appartements – ainsi qu’une consigne de température aussi basse que possible ou réglée automatiquement à l’aide d’une sonde extérieure. Un système qui permet d’assurer une régulation précise avec une différence de température inférieure à 1°C. A noter : ce type de chaudière peut fonctionner en permanence avec une température de retour basse, comprise entre 35°C et 40°C. Par ailleurs, l’eau condensée doit être évacuée, contrairement aux chaudières dites, justement, à condensation. Attention à la bonne étanchéité de la cheminée. Les fumées étant moins chaudes avec ce type de chaudière, elles risquent de condenser et de former de l’acide en cas de mauvais tirage.
Quasi systématiquement recommandées dans le cadre d’une rénovation énergétique, les chaudières à condensation permettant de réaliser des économies d’énergie jusqu’à 40 % par rapport à des chaudières standards. Le principe utilisé ? Celui de la récupération de la chaleur résiduelle normalement perdue dans la vapeur d’eau des gaz de combustion évacués. Une technologie qui permet ainsi d’augmenter le rendement sur PCI (pouvoir calorifique inférieur), c’est à dire la quantité de chaleur résultant directement de la combustion du gaz ou du fioul, parfois en dépassant les 100 % ! (cf. encadré : Obtenir un rendement de plus de 100 %) Ces chaudières rejettent également beaucoup moins de CO2 et d’oxydes d’azote et sont donc plus respectueuses de l’environnement.
Cependant, pour obtenir le meilleur rendement possible, la chaudière doit fonctionner en mode condensation sur l’ensemble de la saison de chauffe. Pour cela, la température de l’eau ne doit jamais dépasser 50 °C. Cette limite impose donc que l’installation de chauffage à laquelle la chaudière va être raccordée comporte des radiateurs surdimensionnés, dans le cas d’une installation ancienne, d’un plancher chauffant basse température (PCBT) ou de radiateurs “chaleur douce“ dans le cas d’une nouvelle installation. Au niveau de la régulation, là encore un pilotage en fonction de la température extérieure est souhaitable. Un contrôle qui permet d’anticiper les variations de la température intérieure et ainsi d’éviter des montées en température inutilement importantes sur la chaudière.