[N° 572] - Fibre optique en copropriété : l’heure de la maturité ? - Mono ou multi-fibres

par Paul TURENNE
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Mono ou multi-fibres

Le réseau déployé à l’intérieur de l’immeuble peut être constitué soit d’une fibre par logement (mono-fibre), soit de plusieurs fibres par logement. On parle alors de multi-fibres. Les deux solutions sont aujourd’hui utilisées, sachant que dans le premier cas, les opérateurs se partagent une fibre unique, alors que dans le second cas, les opérateurs peuvent bénéficier de leur propre fibre, ce qui permet bien souvent d’accélérer la mise en fonctionnement de la connexion à très haut débit, ou d’éviter une rupture de service en cas de changement d’opérateur. En effet, avec une installation multi-fibres, la prise installée dans le logement comporte plusieurs entrées correspondant à chacune des fibres déployées.
Dans tous les cas, chaque copropriétaire qui souhaite bénéficier d’un service fibre optique reste libre de choisir son opérateur, sous réserve que celui-ci ait déployé son réseau dans la rue pour se connecter à l’immeuble. Par ailleurs, même si une décision autorisant un opérateur donné à fibrer l’immeuble a été prise en assemblée générale à la majorité de l’article 24 de la loi de 1965, chaque copropriétaire est libre d’autoriser ou non le raccordement de son logement en fibre optique entre le palier et l’intérieur de son logement. En règle générale, l’opérateur d’immeuble ne facture pas les frais de raccordement dans la

foulée de l’installation générale. Mais ils sont à la charge de l’occupant du logement si celui-ci se décide plus tard. Attention également, pour les propriétaires bailleurs, aux demandes des locataires : la loi crée, en effet, un véritable droit d’accès au très haut débit pour chaque occupant dans son propre logement. Un propriétaire ne peut donc s’opposer sans motif légitime et sérieux au raccordement de ces locaux à un câblage en fibre optique permettant un très haut débit et l’entretien de ce dispositif.