[N° 539] - Confort d’été : Vers une climatisation écologique - Techniques ancestrales ou en voie de développement

par Maud PHILIBERT
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Techniques ancestrales ou en voie de développement

Parmi les différentes solutions, il existe une technique ancestrale et à coût moyen pour rafraîchir l’habitation : le « puits canadien » ou « provençal ». Le principe est d’une étonnante simplicité puisqu’il « consiste à faire passer, avant qu’il ne pénètre dans la maison, une partie de l’air neuf de renouvellement par des tuyaux enterrés dans le sol, à une profondeur de l’ordre de 1 à 2 mètres ».

En effet, la température du sol, au-delà de 1,5 mètre de profondeur, ne varie que de quelques degrés au cours de l’année. Elle est donc plus chaude ou plus fraîche que la température extérieure en fonction des saisons.

Autre solution ancestrale, le courant d’air. La « climatisation » d’un collège entier, réalisé en 2004 dans les Vosges, fonctionne ainsi sur ce principe, des ventelles dans les façades permettant d’aérer plus ou moins le bâtiment. Autant dire qu’il n’est pas très difficile d’appliquer ce principe pour une maison individuelle. Encore faut-il y penser là encore dès la conception.
Technique plus moderne qui utilise également l’énergie gratuite trouvée dans la terre, la géothermie. Grâce à une pompe à chaleur (PAC) et des collecteurs enterrés ou des sondes, il est possible de ‘pomper’ l’énergie gratuite naturellement présente dans l’eau, l’air ou la terre pour l’utiliser ensuite comme source d’énergie pour chauffer ou rafraîchir un logement.
La régulation de la température est assurée par un mécanisme qui mesure en permanence la température extérieure et la température intérieure du fluide caloporteur circulant dans le plafond ou dans le plancher.

La pompe à chaleur n’est pas la seule solution. Parmi les méthodes modernes, l’isolation renforcée des toitures et des combles contribue à rafraîchir la maison (voir interview de l’agence locale de l’énergie ).
Pour les murs, l’isolation extérieure est conseillée même s’il s’agit d’une pratique particulièrement onéreuse. La verdure peut faire baisser la température des parois jusqu’à 7 degrés en plein soleil.
Quant aux fenêtres, le double vitrage est de rigueur. Enfin, il existe quelques équipements utiles, comme les stores extérieurs, volets ou persiennes ou à défaut des films solaires réfléchissants collés sur le vitrage.