Copropriété : Comment améliorer l'étiquette énergétique ? - ou faire cavalier seul

par Nathalie Levray, Journaliste
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… ou faire cavalier seul

A défaut d’accord sur des travaux de rénovation énergétique au sein de la copropriété, un copropriétaire peut vouloir faire cavalier seul pour améliorer l’étiquette énergétique de son logement, quand bien même sa responsabilité pourrait être exclue en cas de refus de travaux par la majorité ou de travaux en cours. Un point restant à valider au moment de la sortie du texte définitif [lire encadré ci-dessus] Laurent Demas, directeur de Vert Durable, cabinet d’assistance à maîtrise d’ouvrage et d’ingénierie financière, principalement en copropriété, fait le lien entre «des demandes très récentes» en ce sens et l’interdiction de louer.

© Ryschuk Dmitry

D’une manière générale, les professionnels sont réticents sur des travaux en solitaire. Frédéric Delhommeau met en garde contre des «travaux individuels contreproductifs», évoquant la rénovation au niveau de l’immeuble comme «l’idéal, avec une performance énergétique globale, techniquement plus logique». De son côté, Éric Rocher s’interroge sur «ce qu’il se passera quand la copropriété lancera par la suite une rénovation énergétique». Le copropriétaire avant-gardiste aura à payer sa part… Laurent Demas relève, en outre, la «difficulté de trouver des artisans sérieux en matière d’isolation intérieure», davantage chasseurs de primes CEE que de Kwh. Un point de vue partagé par Éric Rocher qui souligne «l’incompétence de la plupart des artisans franciliens, qui proposent des travaux peu chers, sans être formés et sans suivre les règles et les normes en vigueur». Leur label RGE ne serait ainsi pas une garantie. «Les travaux individuels n’ont pas de sens sauf en cas d’impossibilité totale de travaux collectifs», tranche Frédéric Colas, secrétaire de Planète copropriété. En copropriété, l’audit énergétique et le diagnostic technique général garantissent en principe une bonne rénovation.

Quoiqu’il en soit, des actions peuvent être entreprises pour améliorer l’étiquette énergétique de son logement. Le ministère de la Transition énergétique indique sur son site qu’«un copropriétaire ayant réalisé des travaux à l’échelle de son logement gardera toujours la possibilité de remplacer [le] DPE généré à partir des données collectives par un DPE individuel plus classique». Après travaux, le copropriétaire devra programmer la visite de son propre logement par un diagnostiqueur agréé afin de valoriser les travaux réalisés et restituer la véritable performance énergétique de l’appartement. L’interface entre étiquette individuelle / collective reste toutefois à caler au plan technique, notamment en raison du manque de recul des thermiciens à cet égard.

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