Se lancer dans l’aventure...
Changer de fournisseur d’électricité nécessite de bien analyser les différentes offres et de décrypter des tarifs parfois peu lisibles.
Dans le cas contraire, gare aux désillusions !
Première étape, lister tous les opérateurs proposant une offre de marché d’électricité sur votre lieu de résidence. Outre les fournisseurs “nationaux”, il existe parfois d’autres entreprises locales de distribution qui assurent le même service. Pour savoir si vous faites partie des 5 % des consommateurs français qui peuvent en bénéficier, vous avez la possibilité de vous adresser à votre gestionnaire de réseau, dont les coordonnées vous seront communiquées par votre mairie, ou bien effectuer une recherche de distributeurs par code postal sur www.energie-info.fr
Ne reste plus qu’à étudier et comparer l’ensemble des offres que vous aurez pris soin de vous faire adresser. Le plus difficile consiste à évaluer le montant global de votre facture et non pas simplement les éléments de tarification que les opérateurs ont tendance à mettre en avant. Ce montant global est constitué de trois parties : une part fixe, des taxes et une partie variable.
La part fixe ou abonnement est un tarif fixé par l’Etat qui croît en fonction de la puissance nécessaire de 3 à 36 kilo voltampère (kVa). Les taxes incluent, elles, la TVA, la Contribution au service public de l’électricité (CSPE), sans oublier les taxes locales.
Tout se joue donc sur la partie fourniture de la facture, en comparant les montants “Toutes taxes Comprises” (TTC), en fonction de la consommation d’électricité en kilowattheures (kWh) de la copropriété.
A cela, s’ajoutent divers éléments qu’il convient de prendre en compte avant de foncer tête baissée vers une offre de marché, de prime abord alléchante. Tout d’abord, le prix sera-t-il fixe durant toute la durée du contrat ? En cas de contrat indexé, et donc soumis à évolution, la plus grande prudence s’impose et vous devez impérativement vous renseigner sur la périodicité et les conditions des variations de prix. A ce titre, il faut également se méfier des offres promotionnelles qui courent sur une certaine période à partir de la signature du contrat. Si le prix de départ paraît parfois très intéressant, la facture peut vite s’alourdir avec le retour au “tarif normal”. Surtout en cas d’une durée d’engagement du contrat importante. Autre problématique : le choix ou non d’une option tarification heures creuses. De manière générale, souscrire cette option apparaît peu judicieux pour une copropriété. En effet, cette période court de 23 h à 7 h du matin et prend donc tout son intérêt si la grande majorité des équipements électriques fonctionne souvent et largement en dehors des horaires de bureau. Or, cela est très rarement le cas dans une copropriété, ne serait-ce qu’à cause du fonctionnement des ascenseurs. Et l’on comprend bien qu’avec une majoration comprise entre 40 % et 60 % le reste du temps, le calcul est vite fait... Une fois ces points éclaircis, reste celui des services proposés et de leurs coûts.
Pour ce faire, il s’agit avant tout de distinguer parmi tous ces services, ceux potentiellement utiles de ceux superflus ou, pire, présentés comme gratuits alors qu’ils sont inclus dans les obligations du fournisseur. Modifier la puissance de son compteur, bénéficier d’un diagnostic énergétique ou d’un bilan annuel de la consommation électrique sont autant de services qui peuvent ainsi apporter un plus à la copropriété, dans la mesure où ils restent accessibles. Enfin, ne pas oublier de vérifier les conditions de résiliation du contrat. Faut-il apporter des justifications précises ? Quelle est la durée du préavis ? Sans oublier bien sûr, les frais éventuellement applicables.