[N° 563] - Chauffage : Cap sur la performance - Solutions réversibles, le bon choix ?

par Paul TURENNE
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Solutions réversibles,le bon choix ?

La densité d’urbanisation et les formes d’architecture moderne rendent parfois difficiles, l’obtention d’une température acceptable par simple ouverture des fenêtres en plein été. L’installation d’une climatisation peut alors être envisagée afin de rafraîchir le logement, mais également de le chauffer si la solution est réversible.
Fonctionnant selon le même principe qu’un réfrigérateur, un climatiseur en fonctionnement classique va puiser la chaleur dans la pièce à climatiser et la restituer à l’extérieur. Une climatisation réversible permet d’inverser le cycle en chauffant non plus l’extérieur mais l’intérieur de l’habitat. On parle alors de pompe à chaleur. Un tel système peut continuer de fonctionner même en cas de températures négatives allant jusqu’à – 15°C, pour les matériels les plus performants. Il s’agit donc bien d’un système de chauffage à part entière.

Attention au COP !

Une climatisation réversible offre de bien meilleures performances qu’un simple chauffage par convecteur électrique qui peut consommer jusqu’à 50% d’électricité en plus. Mais pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut tenir compte du rendement de la pompe à chaleur, à savoir, son coefficient de performance (COP).
Un COP de 3 signifie ainsi qu’en utilisant 1 kWh d’électricité pour faire fonctionner la pompe à chaleur, il sera possible de  récupérer gratuitement jusqu’à 3 kWh naturellement présents dans l’environnement. Un COP de 3, très bon, signifie ainsi que l’appartement sera chauffé avec 3 kWh en n’en payant qu’un. Problème : le rendement varie en fonction de la température de l’air extérieur. Il pourra ainsi être de 3 par +7°C, mais inférieur à 2, si la température descend à –5°C. Quant aux pompes à chaleurs les moins performantes, elles ne pourront être utilisées qu’avec des températures extérieures positives. A fuir, sans hésiter. Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut donc s’appuyer sur au moins trois critères qualitatifs : un COP de 3 pour une température extérieure de +7°C, un fonctionnement garanti par –15°C, enfin, une puissance de chauffage supérieure ou égale à 5 kW pour +7°C extérieur.

Qualité de l’air intérieur

Autre caractéristique à ne pas négliger : la filtration. Si elle est de bonne qualité, le climatiseur pourra «assainir» l’air intérieur en filtrant poussières, pollens, odeurs et fumées de cigarettes et autres polluants. Le tout en empêchant la reproduction des bactéries, virus et microbes dans l’air. Certains climatiseurs offrent ainsi des caractéristiques intéressantes, comme l’Emura de Dakin qui outre un COP très élevé pouvant aller jusqu’à 4,6, possède une fonction de déshumidification. Le SKV de Toshiba n’est pas en reste avec une filtration aux effets anti-moisissure, antioxydant, antibactérien, antivirus, antipoussière, anti-odeur et anti-allergène. Ouf, n’en jetez plus ! Cette unité intérieure est, par ailleurs, la plus silencieuse de sa catégorie avec un niveau sonore pouvant descendre jusqu’à 20 dB(A).