[N° 563] - Chauffage : Cap sur la performance

par Paul TURENNE
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Bien souvent ancien, vétuste, ou entretenu a minima, le parc actuel des chaudières dans les immeubles d'habitation entraîne une surconsommation d'énergie et donc de charges pour les copropriétaires. Examen des nouvelles solutions techniques d'ores et déjà disponibles pour améliorer le rendement d'une installation et son confort.

Paul TURENNE

Bon nombre de copropriétés disposent aujourd’hui de chaudières classiques plus ou moins anciennes, qui offrent un rendement – à savoir le ratio énergie consommée par chaleur produite – compris entre 80 et 90 %, dans le meilleur des cas. Rappelons que le but d’une installation de chauffage est de compenser les déperditions de chaleur afin de maintenir une température intérieure de confort constante.
Or, la plupart des installations anciennes sont sur-dimensionnées. Et pour cause : l’isolation des bâtiments il y a trente ans n’était pas la même que celle d’aujourd’hui.
Les chaudières dimensionnées à l’époque pour répondre aux besoins de bâtiments énergivores fonctionnent donc maintenant en sous-régime, ce qui dégrade encore plus leur rendement. La consommation d’énergie s’en trouve, de fait, accrue – la perte à l’arrêt étant proportionnelle à sa puissance nominale – de même que la pollution, avec la production de substances toxiques telles que les oxydes d’azote (NOX) et les imbrûlés.
Le rendement étant optimal lorsqu’une chaudière fonctionne au maximum de sa capacité, l’idéal pour produire à la fois de l’eau chaude sanitaire et du chauffage, d’un point de vue purement théorique, serait de disposer de deux chaudières.
L’une serait ainsi dimensionnée pour répondre exactement aux besoins d’été avec la production d’eau chaude sanitaire. L’autre, utilisée en hiver, servirait, en plus, au chauffage des appartements.
Un choix technologique bien évidemment peu satisfaisant d’un point de vue économique...
Plusieurs solutions techniques permettent aujourd’hui d’améliorer le rendement de production des chaudières classiques en le faisant passer de 90 jusqu’à 110 % !