[N° 563] - Chauffage : Cap sur la performance - Fioul, gaz, ou bois ?

par Paul TURENNE
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Fioul, gaz, ou bois ?

Si, par le passé, le chauffage au fioul était particulièrement répandu, en milieu rural notamment, il est désormais directement concurrencé par les chaudières à bois, au gaz naturel ou au gaz propane. Sans oublier les pompes à chaleur (cf. encadré Solutions réversibles : le bon choix ?). En cause : le prix du combustible, bien sûr, et son aspect peu écologique. Face à ces défis, la condensation apparaît comme une nécessité pour utiliser l’énergie de façon plus rationnelle, avec cependant des défauts inhérents à cette technologie. Le coût, tout d’abord, notamment pour des chaudières à brûleurs modulants, mais également le niveau de soufre présent dans le fioul qui impose l’emploi de matériaux extrêmement résistants aux acides des condensats. Le remplacement des vieilles chaudières fioul aux rendements très médiocres (inférieure à 80 % avant 1970) par d’autres chaudières du même type doit donc impérativement viser la performance en termes de rendement et d’économies d’énergie.
Les chaudières à condensation alimentées au gaz de ville possèdent d’excellents rendements. Malgré la tendance à la hausse du prix du gaz, cette énergie possède encore un très bon compromis investissement/coût d’exploitation/confort et est particulièrement bien adaptée en complément d’une installation solaire thermique ou d’une pompe à chaleur. Idem, pour le propane, appelée également GPL (gaz de pétrole liquide), utilisé lorsqu’il n’existe pas de distribution de gaz de ville.
Enfin, les chaudières bois, à bûches ou à granulés, se révèlent particulièrement écologiques, économiques et possèdent de très hauts rendements pour les plus récentes. La combustion peut être inversée, avec l’air primaire qui traverse le foyer de haut en bas. Autre possibilité: les chaudières turbo, où un ventilateur turbine force l’air au travers du foyer. Pour une plus grande simplicité d’utilisation, les chaudières à plaquettes ou à granulés peuvent être entièrement automatisées à partir de silos remplis par camions pendant l’hiver et d’une alimentation par des vis sans fin.