[N°620] - Comment faire sans concierge ? - Une revalorisation de la profession

par Julie HAINAUT
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Une revalorisation de la profession

«La profession de gardien a beaucoup souffert entre 1990 et 2000, mais on constate une réel retour du métier. Cela est dû aux avantages de la profession (notamment le logement) et à une demande de plus en plus présente des résidents et membres du conseil syndical» explique Pierre Lesage, chargé de développement du réseau Planète Gardiens, une société spécialisée dans le remplacement de gardiens d’immeubles. Même constat du côté d’AT Patrimoine : «l’engouement pour ce métier est dû à son aspect polyvalent. En effet, qu’il s’agisse de l’entretien des communs, du suivi des entreprises, ou de la gestion des relations entre les résidents, le champ d’action est large et les tâches sont très variées. Cette variété permet au postulant de connaître un véritable épanouissement professionnel alliant la tâche manuelle à la tâche intellectuelle que peu d’autres métiers offrent» note Christophe Adriet.
Difficile de connaître le nombre réel de concierges en France. «Les chiffres varient de 80 000 à 152 000 dont 40 000 loges en France» estime Christophe Adriet. «On dénombre aujourd’hui 50 000 gardiens logés en France, dont 45 % sont à Paris et région parisienne, et le reste en Côte d’Azur ou dans de grandes villes comme Lyon» précise Pierre Lesage [Ces chiffres comprennent les personnels des organismes HLM – Ndlr]. Selon un récent entretien de Marie-Louise Carbonnier, rédactrice en chef de L’Echo des concierges, donné à 25 millions de propriétaires, revue de l’Union nationale des propriétaires immobiliers, «on compte aujourd’hui en France 20 000 gardiens strictement logés en activité».
Enfin, «la branche professionnelle manifeste une profonde envie de modernisation et de revalorisation du métier. L’officialisation récente du Certificat de qualification professionnelle (CQP) de branche et la dernière simplification de la classification des salaires en sont la preuve» conclut le président d’AT Patrimoine (cf. Inf. Rap. Copr. n° 617, p. 6).