[N° 604] - Optimiser l’isolation thermique par l’intérieur - Les ponts thermiques

par Paul TURENNE
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Les ponts thermiques

Crédit : www.reglesdelart-grenelle-environnement-2012.fr

Contrairement à l’isolation par l’extérieur (ITE), celle par l’intérieur (ITI) possède, en effet, une emprise qui n’est pas négligeable. Selon le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), la surface habitable réduite si l’on isole efficacement par l’intérieur peut aller jusqu’à 6 %.
Autre inconvénient de l’ITI : les déperditions dues aux ponts thermiques s’avèrent plus élevées, ces dernières augmentant en cas d’absence ou de discontinuité de l’isolant. Or, cela peut être facilement le cas, par exemple, si l’isolant ne descend pas jusqu’en bas du mur, jusqu’au bout de la sablière dans les combles, ou bien s’il est coupé trop court en périphérie des menuiseries. L’Ademe estime ainsi que les déperditions causées par des ponts thermiques montent jusqu’à 25 % pour un immeuble isolé par l’intérieur, alors qu’elles ne représentent que 10 % en moyenne des déperditions totales d’un immeuble collectif non isolé.
De fait, si l’ITE permet d’assurer la continuité de l’isolation au niveau du plancher intermédiaire et ainsi d’éviter une fuite thermique importante, l’ITI ne va pas supprimer les ponts thermiques à la jonction entre les planchers intermédiaires et la façade. Idem pour la jonction entre cette dernière et les murs de refend (murs porteurs placés dans la structure du bâtiment).

Balcons et ponts thermiques. Lors d’une isolation par l’intérieur, la présence de balcons n’influe pas sur les performances énergétiques en bâti ancien. En effet, pour ces bâtiments, le niveau du balcon est décalé par rapport au niveau du plancher intermédiaire.
Sur les bâtiments plus modernes, son influence n’est pas prépondérante, mais il est cependant conseillé de proposer des solutions en «boîte dans la boîte» ou «continue entre les solives».