Copropriété : Chauffage : comment limiter le coût du gaz - La meilleure offre

par Nathalie Coulaud, Journaliste
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La meilleure offre

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Même avec l’aide d’un courtier, il est intéressant de comprendre ce que consomme sa copropriété. Hopenergie indique ainsi que pour une petite copropriété d’environ dix logements, la consommation de gaz naturel est comprise entre 100 et 200 MWH par an avec une facture qui peut aller de 7 000 à 7 500 euros par an. Pour une copropriété moyenne de cinquante logements, la consommation de gaz est comprise entre 500 megawttheures et 1 gigawattheure par an et, pour les copropriétés de grande taille, la consommation peut atteindre plus de 2 gigawatts heure par an. En fonction de ces éléments, il faut évaluer son CAR (Consommation annuelle de référence de gaz). Il existe quatre classes de consommation sur le marché de gaz concernant les professionnels et les sociétés : elles vont de T1 pour les professionnels avec une consommation inférieure à 6 MwH de gaz annuelle à T4 pour les sites consommant plus de 5000 MwH par an. En fonction de la CAR, l’offre sera différente. Hopenergie rappelle que la CAR figure sur la facture de gaz de la copropriété. 

Une fois ces éléments en place, le but est de trouver la meilleure offre par rapport aux besoins de l’immeuble. La liste de fournisseurs qui peuvent alimenter en gaz la copropriété est longue. On peut citer Engie, Antargaz, EDF, Eni, Enovos etc. Le premier réflexe est bien sûr, de comparer le prix du KWh et de l’abonnement sur une même base, c’est-à-dire hors toutes taxes, et quelle évolution est prévue dans le temps. Mais Opéra Energie, courtier en énergie, conseille de prendre également en compte l’origine du gaz (gaz naturel, gaz compensé carbone ou gaz vert ou bien encore si l’acheminement est compris) ainsi que l’évolution des prix : prix fixe ou variable choix des variables d’indexation. Il faut tenir compte de la période d’engagement et les pénalités éventuelles en cas de résiliation anticipées. 

Plusieurs offres existent : les copropriétés peuvent bénéficier d’un contrat de gaz à prix fixe dans lequel le prix payé par la copropriété n’est pas impacté par les évolutions du marché. «Les offres à prix fixe restent un peu plus chères mais présentent l’avantage de stabilité dans le temps, ce qui permet à la copropriété de partir sur un budget précis», explique Hopenergie. En effet, dans le cas d’une offre à prix fixe, le risque est pris par le fournisseur de gaz. D’ailleurs, celui-ci se couvre en général à l’avance sur le marché à terme. Il souscrit également une assurance qui permet de faire face aux éventuelles surconsommations des clients ce qui permet d’assurer le prix fixe. 

Si la copropriété opte pour une offre de marché : il est possible d’avoir un prix variable indexé, par exemple, sur un indice (comme le PEG pour le marché du gaz naturel). Ce système permet de profiter de la baisse des prix mais la copropriété subit inversement les augmentations de prix. Selon Matera, la plateforme d’aide aux copropriétaires, ces prix variables ne permettent pas de fixer un budget fiable, ce qui rend incertaines les charges de copropriété. 

Troisième possibilité : il existe également des offres à prix fixes-variables : ces nouveaux services vous permettent de fixer votre prix à certains moments de l’année pour profiter des fluctuations du marché mais ils demandent une réactivité importante du conseil syndical ou du syndic pour maîtriser les coûts.  

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