Le pour et le contre
Le concierge est un salarié au service de la copropriété. Son employeur, le syndicat des copropriétaires, est tenu au paiement des salaires et des cotisations sociales, charges générales auxquelles tous les copropriétaires doivent participer (art. 10, loi du 10 juillet 1965). C’est le syndic qui l’embauche ou le congédie, fixe ses conditions de travail (horaires, heures supplémentaires, etc.) suivant les usages locaux et les textes en vigueur (art. 31, décret de 1967) et contrôle l’exécution de ses directives.
A l’heure de la décision de maintenir, remplacer ou se séparer définitivement de son concierge, le syndicat des copropriétaires pèsera le pour et le contre d’un passage à la sous-traitance à l’aune de la logique qu’il voudra retenir : coût ou prestations.
«En deçà de quatre-vingts lots, un poste de gardien n’est pas rentable pour une copropriété», considère Anaïs Rodriguez. Ce sont alors les critères du service rendu et de la valorisation de la copropriété qui entrent en ligne de compte. Au-delà, l’équation financière peut être favorable et la question est à étudier sérieusement.
Dans les deux cas, le syndicat établira le portrait-robot de son gardien idéal en fonction du nombre de lots et du standing de l’ensemble immobilier, des qualités humaines et des compétences attendues de la personne ainsi que des missions à lui confier.
Le cas échéant, le syndicat s’aidera grâce à l’utilisation des six critères de classification de la Convention collective nationale des gardiens, concierges et employées d’immeuble (CCN n° 3144) : le relationnel, la technicité, l’administratif, la supervision, l’autonomie et le niveau de diplôme. Ce n’est qu’après évaluation des économies et comparaison que le choix sera objectivé.
«La demande des copropriétaires évolue, comme les profils des gardiens. Il y a moyen de donner un coup de jeune au métier et d’aménager un poste sympa», expose Florence Viguerie. «Ni un agent de nettoyage, ni un employé de maison, ni un agent de sécurité», notait déjà le rapport Pelletier. «Il est autre, différent, polyvalent, complexe et riche»
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