Géothermie : la chaleur du sous-sol
La géothermie sol/eau sur capteurs horizontaux présente un coefficient de performance (COP) proche de quatre, contre deux pour une pompe à chaleur air/air. Cette solution reste toutefois sensible aux variations de température extérieure. Par ailleurs, le terrassement et les capteurs entraînent un surcoût et l’emprise sur le terrain la rend difficilement applicable aux grandes surfaces. En effet, une PAC sur capteurs horizontaux nécessite une surface de capteurs égale à 1,5 à 2 fois la surface à chauffer, ce qui exclut les grosses copropriétés.
A contrario, une géothermie sol/eau sur capteurs verticaux (ou sondes géothermiques) va avoir une faible emprise sur le terrain, et un COP élevé souvent proche de 5, car indépendant de la température extérieure. Le forage et la pose des sondes entraînent toutefois un surcoût.
Une géothermie sol/sol aussi appelé gaz/gaz présente l’inconvénient d’entraîner un surcoût important du fait du terrassement, des capteurs et du plancher chauffant en cuivre. Qui plus est, le plancher chauffant servant de condenseur, la répartition de la chaleur est difficilement maîtrisable, sans compter l’impossibilité de le réutiliser pour autre chose que le gaz d’origine.
Dernière possibilité, plus rare car complexe à mettre en œuvre : l’aquathermie eau/eau. Si ce système possède un COP proche de 7, soit le plus élevé, il nécessite la présence d’une nappe d’eau courante avec un débit minimum pour que la PAC fonctionne bien. Deux forages distants d’au minimum dix mètres sont par ailleurs nécessaire, sachant que la profondeur de forage et la puissance de la pompe de relevage varient suivant la profondeur de la nappe. A noter, dans le cas de l’installation d’une géothermie sur nappe ou sur sonde verticale, qu’il est nécessaire de faire appel à une entreprise de forage qualifiée et de respecter les procédures administratives concernant la protection des sous-sols.