Quid des réseaux de chaleur ?
En France, près de 450 réseaux de chaleur chauffent environ 6 millions de Français dans 350 villes. Ces chauffages centraux à l’échelle d’un quartier ou d’une ville possèdent plusieurs avantages. A commencer par la protection de l’environnement.Valorisation énergétique des déchets, bois-énergie, géothermie... Les énergies renouvelables et de récupération représentent déjà aujourd’hui 33 % de leur bouquet énergétique. Un taux qui devrait passer à 50 % à horizon 2020. Soit environ 450 000 équivalents-logements supplémentaires rien qu’en Ile-de-France qui s’ajouteront aux 1 100 000 actuellement raccordés aux réseaux de chaleur franciliens.
Autre avantage, une relative stabilité des prix. Afin de produire l’énergie nécessaire au chauffage des bâtiments, les réseaux utilisent en effet prioritairement des énergies locales. Une mixité de combustibles qui permet de choisir les énergies les moins onéreuses et les moins polluantes au fil du temps. Par ailleurs, ils se substituent aux chaufferies des immeubles, supprimant ainsi les désagréments et les coûts liés à la nécessité d’entretien et de remplacement des matériels. Enfin, l’absence de stockage de combustible et de chaudière dans les immeubles constitue un gage de sécurité et de tranquillité pour les occupants, en tout cas pour les solutions au fioul ou au gaz.
La France reste cependant bonne dernière en Europe. Ses réseaux de chaleur assurent seulement 6 % des besoins de chauffage alors que la moyenne européenne se situe à plus de 30 %, des pays comme le Danemark, la Tchéquie, ou l’Islande dépassant même les 50 %.
Exemple d'un réseau de chaleur Schéma : Crédit : ©Via séva