Fuel, gaz, bois, géothermie… Les solutions en matière de chauffage collectif ne manquent pas. Un choix important puisqu’à raison de 69 %, il s’agit du plus gros poste de consommation d’énergie du logement, selon l’Ademe.
Photo : Chaufferie collective biomasse, Crédit : ©Viessmann
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Qu’elles soient à gaz, au bois, ou bien encore au fioul, les chaudières à condensation restent plus que jamais la référence. Alors que, dans une chaudière classique, la vapeur d’eau créée par la combustion du gaz est évacuée avec les fumées de combustion, une chaudière à condensation va récupérer la chaleur contenue dans cette vapeur en la condensant.
Cette chaleur latente va alors servir à préchauffer l’eau de retour du circuit de chauffage, entraînant par là-même une diminution de la consommation de combustible et, de facto, une baisse des émissions polluantes.
En se condensant, la vapeur d’eau va par ailleurs former des gouttelettes qui vont emprisonner les particules polluantes contenues dans les fumées.
Ces particules ne seront donc pas rejetées dans l’atmosphère mais évacuées par les eaux usées, où leur acidité sera largement neutralisée par la plupart des rejets de produits ménagers.
Bien que le fonctionnement d’une chaudière à condensation nécessite des composants spécifiques plus onéreux que ceux d’une chaudière traditionnelle, tels qu’un échangeur de chaleur plus gros ou un brûleur modulant, le rendement de la chaudière peut être amélioré jusqu’à 11 %.
Avec à la clé de 15 à 30 % d’économies, par rapport à une chaudière classique. Pour obtenir un rendement optimal, la température de retour du chauffage devra cependant être la plus basse possible afin de permettre la condensation.
Le chauffage de l’habitation devra donc se faire, soit avec un plancher chauffant basse température, soit avec des radiateurs dits à «chaleur douce».
Malgré tous ces avantages, la France reste à la traîne en matière de chaudières à condensation, par rapport aux autres pays européens, dont l’Allemagne, les Pays-Bas et la Grande-Bretagne, où les taux d’équipements y demeurent bien supérieurs.
Qui plus est, crise oblige, les résultats de vente de chaudières au sol démontrent un très net ralentissement de la rénovation du parc des chaudières existantes.
Le développement des bâtiments basse consommation (BBC) et la mise en œuvre de la RT 2012, entraîne, malgré tout, une nette progression des chaudières à gaz dans la construction neuve et le retour du chauffage collectif dans les immeubles d’habitation, après plusieurs années d’individualisation des modes de chauffage.
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