Témoignage : «Rien ne pourra remplacer la proximité d’un gardien»
Philippe Larrue, président du conseil syndical de la résidence “Les Jardins de Justine“, copropriété de 64 lots neufs, en région lyonnaise, revient sur le contexte dans lequel, la décision du gardiennage a été collectivement, prise.
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La décision de faire appel à un gardien a-t-elle suscité le débat au sein de la copropriété ?
Le document du promoteur annonçant les journées portes ouvertes en 2004 pour lancer la vente du programme les Jardins de Justine précisait à deux reprises que le programme était doté d’une maison de gardien en particulier dans un chapitre ayant trait à la sécurité de la résidence au même titre que les portes palières blindées, les alarmes, le contrôle d’accès..... Lors de la première assemblée générale, un débat a eu lieu pour ou contre, un gardien dans la résidence. Une large majorité des propriétaires résidents a voté pour la présence d’un gardien, et ne comprenait pas le débat instauré d’autant qu’aucune étude technico-économique sur une sous traitance des activités, n’avait pu être menée. Dans notre cas, le promoteur a usé de l’argument du gardien, ou plus subtilement de la maison du gardien, dans le contexte plus général, de recherche de conditions de sécurité maximale.
Sur quels critères vous êtes-vous basés pour son recrutement? Quelles étaient vos exigences et a t’il suivi une formation particulière ?
Les critères de choix ont porté essentiellement sur l’expérience professionnelle dans le domaine et en particulier sur l’entretien des espaces verts, en effet la résidence possède un 1 ha à entretenir, ainsi que sur l’entretien de la piscine, sur l’aspect relationnel, sur l’organisation du travail, sur la motivation à ce type d’emploi, sur la capacité à travailler en relative autonomie et à prendre des initiatives en accord avec le syndic.
Quels sont pour vous les avantages d’avoir fait appel à un gardien ?
Rien ne pourra remplacer la proximité d’un gardien, la rapidité de son intervention, les services apportés et les relations qu’il peut établir avec les résidents. La difficulté principale étant de trouver la juste distance dans ses relations avec les résidents. Un des axes d’amélioration pourrait porter sur une plus grande professionnalisation en particulier sur les petits travaux journaliers, et son rôle social. Un moyen pour valoriser cette profession pourrait consister à proposer un dispositif de formation sur le métier sous forme d’académie traitant à la fois des savoir-faire et des savoir-être.