Copropriété : Les syndicats de copropriété à l’épreuve de la crise énergétique - Rénovation énergétique compliquée

par Nathalie Levray, Journaliste
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Rénovation énergétique compliquée

Dans ces conditions, la rénovation énergétique devrait avoir le vent en poupe ! Pourtant, selon le sondage cité plus haut, seuls 10 % des personnes interrogées envisagent de lancer de tels travaux. David Rodrigues se dit «désabusé». D’abord, en raison de la temporalité de la copropriété inscrite dans «un temps long». Il énumère : «l’investissement du conseil syndical, l’information des copropriétaires, trois ou quatre assemblées générales, la mise en concurrence des entreprises, le budget à affiner, les travaux en tant que tels …».
Ainsi ce n’est pas en trois ans que des travaux non réalisés en quinze ans (le premier Grenelle datant de 2009) seront effectués. Selon le juriste, la situation est «concrètement plus compliquée». Les audits énergétiques ne sont pas réalisés et leur entrée en vigueur obligatoire préalablement à la mise en vente de maisons ou d’immeubles classés F ou G a été reportée au 1er avril 2023, le diagnostic technique global (DTG) est encore dans les limbes et le plan pluriannuel de travaux, dans le meilleur des cas, reste une perspective lointaine … non contraignante. En outre, de tels travaux représentent un coût significatif.
Même si les aides de l’État – MaPrimeRénov’ Copropriété, MaPrimeRénov’ et les CEE [cf. n° 677] – couvrent une partie du coût des travaux, «le reste à charge pour un ménage est de l’ordre de 20 %», estime Maxime Scheffler. Reste l’éco-prêt à taux zéro.
Mais conclut David Rodrigues, «ça coince pour des raisons financières ou pour les primo-accédants déjà très endettés».