Copropriété : Choisir son logiciel pour la tenue des AG - Tenue des AG à distance : une large offre

par Paul TURENNE, rédacteur juridique
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Tenue des AG à distance : une large offre

Outre les acteurs existants, plusieurs outils facilitant la tenue d’assemblée générale en ligne ont été mis sur le marché ces dernières années. À l’image d’AG-Connect par le groupe Immo Square ou de Syment, désormais acteurs reconnus sur ce créneau. A signaler également, la solution Voteer qui permet de déterminer le niveau de risque avec, jusqu’à trois niveaux d’authentification, une cryptographie asymétrique pour bloquer les tentatives de surveillance ou de falsification ou bien encore un tchat intégré à la vidéo.

Les éditeurs de logiciels métiers ont également profité de la période de crise sanitaire pour lancer de nouveaux produits. Seiitra propose, par exemple, une solution d’AG en ligne grâce à son logiciel Powimo. Enfin, logiciel se voulant nativement collaboratif, Neoteem a fait son apparition sur ce segment des logiciels métiers.

Gercop, un des leaders du secteur, et Vilogi, éditeurs historiques de l’univers de la gestion déléguée, ne sont pas en reste. Ils ont ainsi enrichi leurs offres pour les administrateurs de biens, avec des extranets conviviaux et des dispositifs d’assemblées générales distancielles sécurisés. Autre acteur historique, Timci propose une solution performante de type ERP couvrant tous les aspects métiers de la gestion immobilière, via des modules.

Le plus souvent idéales pour les copropriétaires résidant loin d’une copropriété, les solutions d’AG en ligne sont nettement préférables au vote par correspondance empêchant tout débat entre copropriétaires. De fait, le taux de participation augmente nettement avec les AG en ligne.

Ces dernières n’en demeurent pas moins plus complexes à organiser que les AG en présentiel.

Premier obstacle, le temps de préparation allongé pour les équipes d’un syndic par rapport aux AG «classiques». Envoi des codes d’accès aux copropriétaires et réponses aux inévitables questions à propos du fonctionnement de la réunion sont ainsi à intégrer. De même, la réunion en elle-même, les débats n’étant pas aussi fluides qu’en présentiel.

Dans la pratique, tout porte à croire que les différents types d’AG vont coexister. Certains professionnels entendent plutôt réserver les AG numériques aux petites copropriétés de leur portefeuille. D’autres, à l’inverse, estiment que les AG en présentiel resteront minoritaires, a contrario des réunions des conseils syndicaux plutôt faites à distance, voire en mode hybride. Autre possibilité : une AG de chaque nature par an, les rencontres en présentiel étant réservées aux votes les plus importants.

Parmi les freins à l’expansion des assemblées générales à distance figurenotamment la crainte par certains syndics d’une absence de garantie de la sécurité juridique des décisions. Les modalités distancielles peuvent, en effet, poser des problèmes spécifiques lors du décompte des voix. Du reste, le moindre incident technique entraînant la déconnexion d’un copropriétaire pourrait conduire à la remise en cause d’un vote sinon de la réunion elle-même. D’où l’important travail fourni par les éditeurs de logiciel pour proposer des solutions fiables, évolutives et qualitatives. Sans compter l’ergonomie indispensable pour offrir la meilleure expérience client aux gestionnaires et, le cas échéant, aux copropriétaires.