Conformité et praticité : voilà les maîtres-mots pour réussir l’installation d’une aire de jeu en copropriété.
«La tendance est aujourd’hui aux matériaux inertes qui résistent bien aux UV, aux variations de températures et ne demandent quasiment pas d’entretien», souligne Jean-Marie Freyling, directeur marketing de Proludic.
Dans la même veine, mieux vaut choisir des matériaux adaptés à la fréquentation et au risque de vandalisme. Le remplacement de pièces détachées coûte en effet cher et mettre en sécurité a posteriori une aire de jeux sera dommageable pour toute la copropriété.
Pour ce qui est des aspects réglementaires, il s’agit bien évidemment de choisir des équipements conformes à la norme en vigueur, à défaut la copropriété pourrait se voir imposer la fermeture de l’aire de jeux après un contrôle. Il convient donc d’étudier attentivement l’offre, en particulier s’agissant des aires de jeux vendues en grande surface ou sur Internet. Cependant, ce n’est pas à la copropriété de maîtriser des normes complexes (norme de sécurité EN 1176) Elle a donc tout intérêt à travailler avec des prestataires reconnus. «Notoriété et ancienneté des prestataires sont des bons signes», assure Jean-Marie Freyling.
Faire installer les équipements par des professionnels est également chaudement recommandé. Certes, une copropriété peut disposer de bricoleurs aguerris et volontaires. Mais si les équipements doivent être conformes à la norme, l’installation aussi. «Il faut par exemple respecter une zone de sécurité normative, avec 1,50 m de dégagement en tout point de l’équipement», rappelle Jean-Marie Freyling. Zones de sécurité non respectées, sol amortissant insuffisant voire, inexistant alors que la hauteur des jeux le nécessite… Les écueils sont nombreux, avec in fine, le risque de devoir tout réinstaller.
Mieux vaut, par ailleurs, choisir un sol sans penser uniquement au coût d’achat. Un bac à sable sera ainsi bien plus accessible à l’achat. Mais la maintenance l’est beaucoup moins (nettoyage, décompactage, désinfection, remise à niveau, remplacement). Sans compter que de nombreux chats et chiens n’y voient pas qu’un terrain de jeux... Un sol souple amortissant coûtera donc plus cher à l’achat, mais sera bien plus durable, propre et moins coûteux en maintenance.
À retenir
• Le budget global d’une installation va généralement se répartir pour moitié sur la partie équipement et pour l’autre moitié, sur la mise en œuvre de ce dernier.
• Le fabricant se doit de respecter la norme de sécurité EN 1176 et doit livrer ses jeux avec ce certificat. Certains les auto-certifient quand d’autres le font faire par un laboratoire indépendant.
• Pour la pose, un certificat n’est pas obligatoire. «Mieux vaut toutefois faire passer un laboratoire extérieur pour revérifier la conformité de l’ensemble aux normes EN 1176 et surtout EN 1177 qui s’attache en particulier aux zones de sécurité», recommande le directeur marketing de Proludic. Comptez de l’ordre de 100 à 200 euros.
• L’exploitant de l’aire de jeu en a la responsabilité et doit constituer un dossier d’exploitant (un peu comme un carnet d’entretien), avec toutes les opérations de maintenance en plus du dossier initial. Il faut ainsi pouvoir prouver que le gestionnaire surveille les équipements avec des fréquences de passage variables selon la fréquentation et l’intensité de l’utilisation. Un contrôle visuel régulier est, par ailleurs, recommandé.
Pour aller plus loin
Le site de la DGCCRF répertorie notamment les obligations de tout gestionnaire d’aire de jeux en matière de maintenance. Cela inclut notamment la création d’une base documentaire et la mise en place d’un plan de contrôle et d’entretien garantissant de la bonne exécution des contrôles réglementaires, rapports à l’appui.