Une copropriété idéale en matière environnementale doit respecter plusieurs caractéristiques. Focus sur les points primordiaux.
Paul TURENNE
Ventilation | Ventilateurs basse consommation VMC hygro-réglable avec un rendement échangeur > 80% |
Energie solaire | Production d'eau chaude Production d'électricité photovoltaïque |
Baies vitrées | Uw (en W/m2.K) 1,7 à 0,7 Présence de protections solaires |
Chauffage et eau chaude sanitaire | Electricité : PAC COP ≥ 3,5 Gaz ou fuel : chaudière à condensation Bois : chaudière bois automatique classe 3 |
Une surface de vitres raisonnable
Plus le taux de vitrage est important, plus la maîtrise de l’échauffement, (sans compter l’isolation) est difficile à assurer. Ainsi, au delà de 20 à 25 % de la surface habitable, les baies vitrées peuvent générer de l’inconfort en été, voire aux intersaisons, si elles ne sont pas très bien protégées du soleil. Facteur aggravant : si l’immeuble est situé en ville dans un environnement bruyant, les possibilités pour ouvrir les fenêtres sont limitées. Dans la même optique, les appartements situés au dernier étage ne doivent pas comporter de fenêtres de toit et les lanterneaux dont l’inclinaison favorise les risques de surchauffe en été, y compris au nord. Les lucarnes de type chien-assis ou autres sont bien plus appropriées.
Une attention portée aux ponts thermiques
Afin d’optimiser les performances du bâtiment, les ponts thermiques suivants doivent être traitées :
• Fenêtre de toit
• Rampant ou toit terrasse
• Plancher intermédiaire / mur extérieur
• Dalle balcon / mur extérieur
• Plancher bas sur terre plein / mur extérieur
• Angle sortant
• Linteau, tableau, appui de fenêtre, coffre de volet roulant / mur extérieur
• Seuil de porte ou porte-fenêtre
Des fenêtres performantes
Les fenêtres ne doivent pas être choisies uniquement en fonction du coefficient de déperdition thermique (Uw), qui ne prend en compte que les pertes de chaleur par la fenêtre. La capacité d’une à capter la chaleur du soleil et la lumière du jour est également à prendre en compte. Il faut donc qu’elles aient été choisis avec un compromis entre leur coefficient Uw, leur facteur solaire (S) et leur facteur de transmission de lumière (FTL).
Un chauffage performant
Le chauffage qui représente un poste important de consommation dans un logement doit à la fois apporter du confort tout en réduisant la consommation et en privilégiant les sources d’énergie renouvelables. Quelques exemples : La chaudière à condensation au gaz ou au fioul. Grâce à la récupération de la chaleur latente rejetée par les produits de combustion, son rendement dépasse les 100 %, à condition que les émetteurs fonctionnent à basse température.
• Les pompes à chaleur sous réserve que leur coefficient de performance moyen (COP annuel) soit supérieur ou égal à 3,5 peuvent constituer de bonnes solutions du fait du prélèvement de chaleur à l’extérieur (air, eau, sol) et la restitution au sein du bâtiment par un système d’émission basse températures.
• Les chaudière à bois automatisée de classe 3 permettent une garantie de combustion régulée et optimisée suivant les besoins. En revanche, leur faible efficacité à faible charge, rend nécessaire l’adoption d’un système complémentaire permettant de mieux moduler la puissance
• Quant au chauffage solaire, qui combine panneaux solaires et système de stockage à une émission basse température, il permet de couvrir 30 à 60 % des besoins de chauffage. Là encore, il faut l’utiliser conjointement à un autre système.