Chaque installation se compose de plusieurs modules photovoltaïques – qui peuvent être fixés sur la toiture d’origine ou intégrés au bâti, lors d’un changement de toiture, par exemple – et d’un onduleur. Ce petit boîtier fixé sur un support vertical dans un espace ventilé et au plus près des modules photovoltaïques – qui doit être changé régulièrement (tous les dix ans environ) – permet de convertir l’énergie produite en courant continu, en courant alternatif. L’énergie produite et injectée sur le réseau est ensuite comptabilisée par un compteur de production électrique préalablement installé par le gestionnaire du réseau. La copropriété peut décider de vendre, à un tarif d’achat réglementé, la totalité de la production ou simplement le surplus. Dans le deuxième cas, la production électrique consommée sur place par les appareils en cours de fonctionnement n’est pas comptabilisée par le compteur de production.
Altérables et fragiles, les matériaux photovoltaïques doivent être protégés des intempéries (en principe un verre transparent et solide est fixé sur la partie supérieure). Les modules photovoltaïques les plus utilisés sont généralement des panneaux rectangulaires et rigides d’une surface comprise en 0,5 et 3 m2, de quelques centimètres d’épaisseur et pesant une petite dizaine de kilogrammes. « Les principaux fabricants garantissent une baisse de puissance maximale de l’ordre de 20 % sur 20 ou 25 ans » précise l’association Hespul, spécialisée dans le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Les performances des modules varient selon la technologie utilisée et les caractéristiques définies par le fabricant. Les modules les plus courants délivrent une puissance nominale de quelques dizaines à quelques centaines de watts sous une tension d’une dizaine ou d’une vingtaine de volts, assure l’association, forte d’une expérience de plus de vingt ans en matière photovoltaïque. Les modules doivent avoir la même inclinaison par rapport à l’horizontale et la même orientation par rapport au sud. Dans le cas contraire, la productivité de l’ensemble s’alignera sur le moins ensoleillé des modules, provoquant ainsi des déperditions.