Isoler contre les bruits solidiens
L’isolation des sols contre les bruits de chocs passe par une réduction de la transmission de l’intensité des chocs sur le support, puis dans le plancher lui-même. Mais attention : avant d’envisager des travaux de changement de revêtement de sol, il convient de vérifier auprès du syndic de l’immeuble que cette intervention ne constitue pas une infraction au règlement de copropriété. L’objectif est, bien sûr, d’éviter une détérioration des performances acoustiques par rapport à l’état initial (cf. encadré «Attention aux changements de revêtements de sol !»)
Première solution facile et peu coûteuse : changer les revêtements de sol pour amortir le choc à la source. Une moquette épaisse, une dalle souple ou un parquet sur lambourdes flottantes permettent de réduire fortement la transmission des bruits d’impact. L’efficacité acoustique pour une moquette sur thibaude ou sur sous-couche caoutchoutée peut ainsi aller jusqu’à 30 dB. Moins performants, les revêtements de sol PVC résilients, ainsi que certains linoléums collés sur sous-couche offrent néanmoins des efficacités pouvant atteindre 20 dB.
Pour un résultat encore plus probant, il faudra procéder à la pose d’une chape flottante, pour peu que la structure existante soit à même de supporter une surcharge et que le sol puisse être surélevé. Un support de désolidarisation de quelques millimètres va être associé à une chape de béton de quelques centimètres qui pourra ensuite recevoir un revêtement au choix. La sous-couche acoustique est généralement composée de laine minérale ou de plastique alvéolaire acoustique. Il est également possible d’employer des sous-couches dites minces, avec des produits du type voile de verre surfacé de bitume ou non-tissé en polyester, d’une épaisseur de quelques millimètres seulement. Quant à la chape en elle-même, elle doit faire 5 cm au minimum.
Pour éviter de trop surcharger un plancher, une chape flottante sèche peut être choisie. Dans ce cas, des panneaux d’isolant semi-rigide comme de la laine minérale, des billes d’argile expansée, ou un mélange cellulose-paille de lin sont intégrés sous un plancher. Ce dernier peut être composé de panneaux de particules, de plaques de plâtre ou de gypse-cellulose. A partir de 40 mm d’épaisseur, une telle chape atténuera aussi la transmission des bruits aériens. Toutefois, la rigidité du plancher support ne doit pas être trop élevée, sous peine d’être incompatible avec une solution acoustique.