Le financement
La source de financement pourrait bien être celle de l’économie d’énergie répartie sur les années à venir ; un retour sur investissement en quelque sorte. En cas de réalisation d’un diagnostic thermique (avant et après isolation), ces économies pourront être quantifiées par rapport au coût des travaux. «Cet argument peut paraître plus difficile à faire passer auprès de propriétaires/bailleurs, sauf si ceux-ci ont les moyens de répercuter le prix des travaux d’isolation sur leurs locataires», remarque Benjamin Gauthier.
Pierre-Alexis Hulin nous rend compte des difficultés rencontrées dans l’élaboration du plan de financement : «les dispositifs incitatifs de la ville de Paris, avec notamment le Plan climat, mais également les prêts à taux zéro (Eco-PTZ) et les crédits d’impôts sur l’isolant nous paraissaient intéressants. Mais si l’on voulait rentrer dans le plan Paris climat, il aurait fallu faire une étude énergétique pour avoir un financement, environ 40%, de l’audit thermique. Mais lorsque l’on a mesuré l’ampleur de “l’usine à gaz“ que représentait le montage de ces dossiers, on s’est dit que ce n’était vraiment pas la peine, surtout pour s’entendre dire qu’en fin de compte il fallait bien isoler ! En fin de compte, les dispositifs incitatifs n’étaient pas adaptés à notre cas. Même les prêts à taux zéro ont été compliqués à monter avec les banques. Seul le crédit d’impôt sur les isolants a bien marché. A l’époque, on a pu récupérer 40% du montant des travaux hors main d’œuvre».
Il est enfin important de rappeler que contrairement à un ravalement simple, le crédit d’impôt est possible sur des travaux d’isolation. A ce jour, et sous réserve de modification des derniers dispositifs en vigueur, 25 % des coûts liés à la fourniture et la pose de l’isolant sont récupérables (si l’isolant présente une résistance thermique R supérieure à 2,80 m2.K/W).
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