Esthétisme et confort accrus, atténuation du bruit ou bien encore plus grande sécurité… Un tapis d’escalier procure de nombreux avantages, sous réserve d’effectuer une installation dans les règles de l’art et de respecter des consignes d’entretien bien précises.
Tapis Catry 989 VENISE © DMT Le Comte
Un joli tapis pensé en harmonie avec l’architecture des lieux apportera incontestablement une note d’élégance dans une montée d’escalier. Sa pose va également grandement améliorer l’insonorisation, que ce soit au niveau des bruits d’impact, comme ceux de pas, ou des bruits d’ambiance. A fortiori, s’il est monté sur une thibaude, «sous-tapis» qui absorbe 90 % du choc des pas en atténuant l’effet d’écrasement. Son usage a pour autre avantage de prolonger la durée de vie du revêtement de sol et de donner une sensation de confort sous les pieds en jouant un rôle d’amortisseur. D’autre part, l’absence de thibaude sous le tapis réduirait sa durée de vie de 30 %. Côté sécurité, un tapis d’escalier correctement fixé limite considérablement les risques de glissade, en particulier sur les marches en bois vitrifiées ou sur les escaliers anciens en pierre, très lisses du fait de l’usure.
Résistance
Pas question de faire son choix en se basant uniquement sur un critère de coût. Car un tapis d’escalier situé dans des parties communes va être soumis à une utilisation intensive. D’où l’importance de faire appel à des tisserands très spécialisés qui proposeront des produits de haute qualité. La classification T5 est indispensable. Apposée au dos du tapis, elle signifie que celui-ci peut être utilisé dans des lieux publics du fait de sa grande résistance. La tenue parfaite en escalier est, elle, garantie par un juste équilibre entre le serrage (pignon), la hauteur du velours (verge) et la qualité de la laine (titrage). En cas de fort passage, mieux vaut privilégier des tapis composés à 80 % de laine et à 20 % de nylon. Un tapis 100 % laine est, en effet, plus fragile et ne pourra être utilisé que dans un lieu à faible passage et avec des personnes précautionneuses.
Mesurer la longueur de tapis nécessaire
Pour obtenir le nombre de mètres linéaires de tapis nécessaire dans le cas d’un escalier droit, il suffit de mesurer une marche plus une contremarche et de multiplier le résultat par le nombre de marches de l’escalier plus une pour garder une marge de sécurité. Dans le cas d’un escalier aux marches arrondies, il faut mesurer une marche plus une contremarche à l’endroit le plus large de la marche, puis multiplier le résultat par le nombre de marches plus une par sécurité.
Entretien
Si la durée de vie d’un tapis dépend de plusieurs facteurs comme la présence dans l’immeuble de professions libérales, de familles nombreuses ou l’utilisation d’un ascenseur, elle peut atteindre 25 à 30 ans sous réserve d’un entretien régulier. Première condition : passer l’aspirateur une fois par semaine, afin de retirer la poussière et ainsi préserver l’éclat et les couleurs du tapis. En cas de taches, privilégier l’usage de savon de Marseille et éviter à tout prix l’utilisation de détergents qui brûleraient les fibres et rigidifieraient le tapis. Ne jamais le laver à grande eau non plus, afin d’éviter qu’il ne s’abîme en se tendant sous l’effet du séchage.
Outre ces précautions quotidiennes, une révision générale sera indispensable entre la quatrième et la septième année, selon l’usage. Il s’agit concrètement de déposer le tapis afin qu’il soit nettoyé, battu, lavé et séché par une entreprise spécialisée. Un nettoyage sur place ne pourra, en effet, jamais extraire la poussière enfouie qui cisaille le velours, particulièrement en nez de marche. Le tapis devra ensuite être reposé avec démarchage, c’est à dire avec un décalage du nez de marche, afin que l’usure soit répartie sur le reste du tapis.
Paul TURENNE
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