Faire le point sur ses besoins
Pour autant, avant de choisir un système de contrôle d’accès, il faut faire le point sur les besoins de l’immeuble. Bien souvent, les copropriétés se lancent dans ce type de travaux parce que les systèmes en place n’ont pas permis de freiner une intrusion ou montrent des phénomènes d’usure. En effet, quand il s’agit de câbles installés il y a vingt ou trente ans, le système dysfonctionne généralement : les combinés ne permettent plus toujours d’entendre la personne qui est dans le hall, ou bien, ils ne permettent plus d’ouvrir la porte. Parfois, il arrive même que l’usure des câbles aboutisse à ce que le visiteur en appuyant sur un interphone sonne, chez plusieurs voisins à la fois ! Il faut donc refaire le câblage (à moins de choisir l’option GSM) et changer combinés et platines. Selon la taille de l’immeuble, cela peut représenter plusieurs milliers d’euros : de 5000 à 6000 euros pour un petit immeuble à plus de 10 000 euros pour une copropriété importante. On prend donc souvent ce genre de décision lors de la réfection des parties communes. Et quand on souhaite l’installation de portiers vidéos, une réfection des câbles est obligatoire.
En fonction de la configuration de l’immeuble, il faut d’abord choisir le degré de contrôle d’accès nécessaire. En effet, si l’immeuble est situé dans un quartier sensible, il sera peut-être nécessaire de jouer sur tous les systèmes à la fois, c’est-à-dire un interphone ou un code à une première porte, puis un autre équipement à une deuxième porte et encore un contrôle d’accès dans l’ascenseur.
Autre besoin à examiner : les personnes en situation de handicap. En principe, les nouveaux systèmes prennent mieux en compte cette problématique. Les nouvelles platines sont d’ailleurs équipées de touches en braille, des systèmes sonores sont également disponibles. Même si la copropriété n’est pas un établissement recevant du public (ERP) et a donc moins de contraintes que ceux-ci, elle peut cependant commander des travaux de façon à intégrer ces problématiques. C’est le cas notamment lorsque l’immeuble abrite des cabinets médicaux.
Une fois les besoins de l’immeuble recensés, il est possible de demander un devis à des prestataires. Plusieurs devis doivent être réalisés pour être présentés en assemblée générale. Pour trouver un artisan, outre le bouche à oreille, il est possible de se rendre sur le site de Qualifelec qui délivre les qualifications dans les domaines du génie électrique, énergétique et numérique qui comprend les contrôles d’accès. Cela permettra de choisir une entreprise formée et à jour de ses obligations.
À noter : dans la plupart des règlements de copropriété, les combinés d’interphone situés dans les appartements sont considérés comme des équipements individuels. Autrement dit, si un combiné ne fonctionne plus, son coût est assumé par le copropriétaire concerné et non par l’ensemble de l’immeuble, même si c’est le prestataire envoyé par le syndic qui assure le dépannage.
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