Quelles vont être les conséquences de l’affichage obligatoire de la performance énergétique des logements à compter du 1er janvier 2011 ?
Cet affichage qui devra être indiquée dans les annonces, dès la mise en vente ou en location, apportera davantage de transparence au client, candidat acquéreur ou locataire. Il est de notre devoir, et mieux, de notre intérêt d’être irréprochables sur ce sujet et de devenir les référents en matière de développement durable. Pourquoi ce sujet est-il essentiel ? Parce que, loin de n’être qu’une idée au coeur de l’actualité, cette thématique est aujourd’hui une condition indispensable pour les ménages qui souhaitent réaliser des travaux dans leur logement et obtenir des avantages fiscaux. Une fois la loi Grenelle II votée, une nouvelle étape sera franchie et le développement durable sera au centre de toutes les principales décisions prises concernant les travaux en copropriété. Il conditionnera les aides à l’acquisition et, plus tard, la fixation du prix de vente ou de location.
Comment le marché de l’immobilier va-t-il réagir à court et moyen-terme dans les centres-villes?
Difficile d’estimer la baisse des prix avec un pourcentage bien précis suite à cette nouvelle réforme.Il est, en effet, important de nuancer en fonction des deux marchés qui se présentent aujourd’hui sur notre territoire. D’un côté le marché « tendu ». Nous observons très peu d’offres pour les acquéreurs en centres-villes, ce qui représente pour eux un choix limité pour trouver leur logement en respectant leur budget. Ils ne vont donc pas choisir leur bien prioritairement selon des critères d’énergie mais selon les disponibilités. Des baisses de prix seront à envisagées seulement si un bien similaire est proposé à la vente dans la même période. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, donc il y a peu d’impact.
Et en ce qui concerne les zones rurales ?
Ce marché comporte davantage d’offres. Cela signifie des négociations moins rigides, des biens qui seront visités avec plus d’attentions techniques, et une transparence sur le niveau de leur consommation énergétique qui feront certainement la différence dans le choix de l’acquéreur.
Rappelons qu’en France, environ 70% du parc immobilier est classé « ancien ». Construit majoritairement avant 1974 et le fameux choc pétrolier, ce parc est donc principalement composé de biens « énergivores ».
Enfin, le logement collectif n’est, dans ce domaine, pas logé à la même enseigne que le logement individuel, plus facilement améliorable. L’installation d’une chaudière collective dans une copropriété, par exemple, devra faire l’objet d’une décision de l’ensemble de la copropriété et non d’un propriétaire seul.