Quelles solutions mettre en œuvre au sein d’une copropriété pour concilier efficacité, confort d’utilisation et sobriété énergétique en matière d’éclairage ? Le point sur les technologies disponibles sur le marché et les conseils pour en profiter au maximum.
Faire plus avec moins. Ainsi pourrait-on résumer l’objectif à atteindre s’agissant de l’éclairage en copropriété. Plus, pour ce qui concerne l’intensité de la luminosité, le confort et l’agrément. Moins, pour ce qui est de la consommation d’électricité associée et donc du niveau des charges.
Pour ce faire, copropriétaires et gestionnaires peuvent compter sur l’évolution technologique qui permet de mettre en œuvre des solutions innovantes. Notamment en réduisant le flux lumineux pour doser la lumière au plus juste. Que ce soit au sein des zones de circulations intérieures, des parcs de stationnement, des cheminements extérieurs, ou bien encore des ascenseurs éclairés en permanence.
Article paru dans les Informations Rapides de la Copropriété numéro 668 de mai 2021
Quelques fonctions utiles
Fonction “corridor avec veille”.- Utile, notamment pour des raisons de sécurité, la fonction “corridor avec veille” permet de disposer d’un éclairage minimal en permanence et d’augmenter la luminosité dès lors qu’une présence est détectée. De quoi réaliser d’importantes économies d’énergie tout en assurant un grand confort d’utilisation. Les durées et les seuils sont généralement paramétrables pour s’adapter au mieux à chaque configuration. Cette fonction est ainsi particulièrement adaptée aux escaliers et aux circulations au sein de parties communes, aux accès parkings, ou bien encore aux tunnels piétons.
Fonction “préavis d’extinction”.- Fonctionnant dans le cadre d’un couplage avec un détecteur de présence, la fonction “préavis d’extinction” permet de baisser progressivement la luminosité jusqu’à l’extinction complète de l’éclairage. Utilisable prioritairement dans les locaux peu fréquentés, comme les escaliers de service, caves et locaux techniques, cette fonction va réduire fortement la consommation énergétique. Le tout avec une sécurité accrue, les utilisateurs ne risquant pas d’être surpris par un arrêt brusque de la lumière.
Fonction “cellule crépusculaire”.- Intégrée dans un luminaire situé sur des circulations extérieurs, une cellule de détection externe de la luminosité naturelle va permettre son allumage automatique en dessous d’un seuil de luminosité prédéfini. Cet interrupteur crépusculaire peut également être couplé à un détecteur de présence et à un variateur pour des économies encore plus importantes. Mais le surcoût peut s’avérer dissuasif au vu du retour sur investissement relativement long selon les cas.
À noter : en cas de temporisation du système d’éclairage avec un détecteur de présence, l’extinction doit être progressive, sachant que la détection doit couvrir l’ensemble de l’espace concerné et que deux zones de détection successives doivent obligatoirement se chevaucher.
Attention, éclairages gourmands !
Ascenseurs : 1 600 kWh par an.- Voilà la consommation annuelle représentée par l’éclairage dans un ascenseur. Soit 40 % de la consommation électrique totale de l’équipement. D’où l’intérêt de privilégier les LED, sauf dans des appareils anciens où l’investissement va être plus long à rentabiliser.
Éclairage de sécurité.- Obligatoires dans certaines parties communes, en particulier les parkings pour des raisons de sécurité, les blocs autonomes d’éclairage de sécurité (BAES) ou blocs de secours peuvent représenter une consommation d’énergie non négligeable lorsqu’ils sont nombreux. Mieux vaut ainsi les choisir avec des LED, bien moins gourmandes. En dépit du coût d’investissement plus élevé à l’achat, les économies potentielles sont, en effet, importantes, a fortiori dans le cas d’un grand parc.
Règles d’éclairement minimal.- Le législateur a prévu diverses règles visant à assurer l’accessibilité des bâtiments d’habitation collectifs. Ainsi, les valeurs d’éclairement minimales obligatoires doivent être de :
- 20 lux pour les cheminements extérieurs, les places et cheminement piétons des parkings extérieurs ;
- 50 lux dans les places et circulations piétonnes des parcs de stationnement couverts ;
- 100 lux pour les coursives et les circulations intérieures horizontales ;
- 150 lux pour les escaliers et les équipements mobiles.
Les différents types de LED
Certes plus chères à l’achat, les lampes LED permettent de réaliser des économies très importantes du fait de leur faible consommation électrique et de leur durée de vie très longue. Attention toutefois à bien les choisir en fonction du besoin final pour rentabiliser l’investissement :
Facteurs de performance clés
Longévité est le nombre d’heures théoriques durant lesquelles l’ampoule va pouvoir fonctionner.
Température de couleur : mesurée en kelvins (K), elle correspond à la couleur émise par le spot, sachant que pour se rapprocher le plus possible de la lumière du jour, elle doit être comprise entre 3 000 et 4 000 K.
Indice de rendu des couleurs (ou IRC) est l’aptitude du spot à reproduire fidèlement les couleurs telles qu’elles le sont au sein de l’éclairage naturel. Il doit obligatoirement être compris entre 80 et 100.
Puissance : mesurée en watts (W), elle correspond à l’énergie consommée par la lampe.
Flux lumineux : mesuré en lumens (lm), il définit la quantité de lumière que la source d’éclairage est capable d’émettre.
Éclairement : mesuré en lux (lx), il s’agit de l’énergie reçue par une surface éclairée, soit le flux lumineux par mètre carré.
Efficacité lumineuse : calculée en lumens par watts (lm/W), elle s’obtient en faisant le rapport entre la quantité de lumière produite et celle consommée, soit le flux lumineux divisé par la puissance.