Alors que s’ouvre la période des salons et des congrès immobiliers, l’Association nationale des gestionnaires de copropriété (ANGC) vient de rendre publiques dix-sept propositions pour améliorer l’image et l’attractivité du métier de syndic. «Ces propositions ont pour objectif d’impulser une nouvelle dynamique chez les professionnels et de créer le débat de façon constructive», selon son président, Gilles Frémont [rédacteur au sein de la revue].
Ces propositions, classées en cinq volets, sont donc le fruit de réflexions d’une jeune association qui aujourd’hui déclare 700 adhérents et revendique 4 000 sympathisants. Son dynamisme lui confère une place grandissante regardée avec intérêt par les professionnels de la copropriété.
Au premier chapitre de ces propositions : la valorisation du savoir-faire du syndic. Pour l’Association, le professionnel de la gestion ou de l’administration de biens devient un pivot des politiques publiques en faveur de la rénovation énergétique des bâtiments. Ses compétences sont multiples allant du conseil juridique au pilotage de travaux et à leur montage financier. Ce rôle sociétal est pareillement évoqué pour prévenir et redresser les copropriétés en difficulté ; pour entreprendre des opérations lourdes elles que des surélévations ou encore pour être acteur des politiques territoriales. Dès lors, pour l’association, «valoriser ces compétences, c’est revaloriser les honoraires et savoir vendre la valeur ajoutée au juste prix pour créer le cercle vertueux de la qualité».
Le deuxième chapitre porte sans surprise sur la valorisation du métier de syndic. L’association, qui intervient déjà sur les campus, milite auprès des organisations professionnelles pour développer ces efforts auprès des jeunes dans les écoles et les universités. Il s’agit de «vanter la richesse et les atouts (du métier) par un discours engageant, enthousiaste et réaliste».
Le grand public n’est pas oublié puisqu’il s’agit aussi «d’expliquer ce que nous faisons» dans les salons, les forums, les événements et «d’échanger sur le métier». Enfin, l’association plaide pour la mise en place de campagnes de notoriété du métier de syndic.
Les propositions du troisième volet sont dans le prolongement de ces prises de parole, avec une note nettement plus offensive. Pour prévenir le “syndic bashing”, l’ANGC déclare vouloir «contrer systématiquement toutes attaques politiques et médiatiques par un discours fort et positif», «mener des campagnes de notoriété et afficher fièrement une marque syndic de copropriété». De fait, l’association appelle à un front uni de la profession notamment par la signature de communiqués de presse.
Déplorant l’absence de diplôme d’enseignement spécifiquement dédié à la gestion de copropriété, les membres de l’ANGC s’engagent, dans un quatrième chapitre de propositions, à apporter leur concours pour contribuer à former, en cycles courts ou longs, des assistants de copropriété, des comptables, des gestionnaires et des directeurs de copropriété.
Enfin, dans un dernier volet de propositions, l’ANGC reprend sans surprise l’antienne des organisations de syndics en appelant de ses vœux la création d’un ordre professionnel «autorégulateur et disciplinaire».
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