Plus d’un organisme HLM sur quatre exerce une activité de syndic
L’Union sociale pour l’habitat a fait réaliser par un cabinet de conseil une grande enquête auprès des 597 organismes HLM (offices publics, coopératives ou sociétés d’HLM privées) sur l’état du développement en leur sein d’une activité de syndic de copropriété, utilisant fréquemment le qualificatif de «syndic solidaire» ou «syndic social», notions sans contenu juridique particulier, et à définition variable suivant les acteurs. L’étude révèle que 157 organismes avaient développé, à fin 2019, une activité de syndic, en interne, sous forme de filiale ou de structure mise en place pour mutualiser l’activité entre plusieurs organismes.
L’activité des bailleurs sociaux a beaucoup évolué ces dernières décennies. Nombre d’entre eux s’étaient lancés dès l’après-seconde guerre mondiale, dans la promotion immobilière, pour eux-mêmes et pour l’accession sociale, et certains s’étaient très tôt mis à gérer les copropriétés neuves ainsi créées. Mais l’activité de syndic a été également «boostée» par la politique de vente de patrimoine et plus accessoirement d’acquisition de logements locatifs en vente en l’état futur d’achèvement (VEFA). D’autant que lorsqu’un organisme HLM met en vente un ensemble immobilier ancien à ses locataires, il crée une copropriété dont il peut être «syndic de droit», inamovible tant qu’il possède plus de 40 % des tantièmes, au grand dam des syndics privés, qui aimeraient profiter d’un marché à fort développement. De surcroît, dans ce cas, l’ancien bailleur est exonéré de la règle de la réduction des voix du bailleur majoritaire !
Si nombre d’entre eux renoncent à ce privilège, souhaitant couper le cordon avec leurs anciens locataires devenus copropriétaires, beaucoup voient au contraire dans cette faculté la possibilité d’accompagner leurs accédants dans leur nouveau statut et de veiller à ce que la copropriété ne dérive pas en copropriété en difficulté.
Nouveau métier pour beaucoup, les organismes syndics découvrent aussi ses contraintes de son modèle économique, alors que leur vocation sociale les conduit à pratiquer une nette modération des honoraires.
A. Papadopoulos - Universimmo-Pro.com
