[N° 607] - Rénovation énergétique : Diagnostics et audits en première ligne ! - L’audit : de la préparation aux préconisations

par Paul TURENNE
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L’audit : de la préparation aux préconisations
 

La préparation en amont
 

Au-delà des compétences techniques du prestataire, un audit réussi passe par une bonne préparation en amont, avec l’utilisation de données les plus précises possibles. Le conseil syndical doit donc récolter – en lien avec le syndic – des données fiables et cohérentes, y compris auprès des autres copropriétaires et des locataires :
- consommation d’énergie des parties communes ;
- carnet d’entretien ;
- contrat d’exploitation et de maintenance de l’installation collective ;
- coefficient de répartition des charges de chauffage et, le cas échéant, de refroidissement et de production d’eau chaude sanitaire ;
- procès-verbal de la dernière assemblée générale ;
- factures des travaux déjà réalisés et devis des travaux éventuellement envisagés ;
- plans de la copropriété ;
- tous autres documents permettant d’apprécier la qualité thermique de la copropriété (diagnostic de performance énergétique, audit énergétique antérieur, audit technique, etc.).

 

Analyse du potentiel de rénovation
 

Au vu de ces éléments et de ceux qu’il va apprécier par lui-même sur le terrain, le prestataire va pouvoir réaliser une analyse détaillée du potentiel de rénovation énergétique du bâti en fonction des contraintes architecturales et règlementaires présentes.

 

Les préconisations de l’audit
 

Le prestataire devra aussi mentionner sous forme de tableau – pour davantage de lisibilité – ses préconisations avec les données suivantes :
• Nature ;
• Investissement (en € TTC) ;
• Investissement surcoût des travaux d’économie d’énergie (en € TTC) ;
• Gain énergétique (consommation d’énergie primaire par unité de surface et par an : kWhep / m² / an) ;
• Gain financier (en € TTC / an) ;
• Hors aides financières :
- Coût global sur 20 ans (en € TTC) ;
- Temps de retour actualisé optimiste (en années) ;
- Temps de retour actualisé optimiste au prorata du surcoût des travaux d’économie d’énergie ;
- Temps de retour actualisé pessimiste (en années) ;
- Temps de retour actualisé pessimiste au prorata du surcoût des travaux d’économie d’énergie.
• Type d’aides financières mobilisables à la date de rendu du rapport :
- Collectivités locales ;
- Anah ;
- Certificats d’économies d’énergie ;
- Aides collectives.
• Gain environnemental (en tonnes d’équivalent CO2 par an : t.éq CO2 / an).


Les préconisations doivent, par ailleurs, être hiérarchisées de manière à préfigurer le phasage des travaux (urgent, court, moyen, long terme), en tenant compte - outre les attentes de la copropriété - de la cohérence globale des travaux intégrant les qualités architecturales et constructives du bâtiment et des équipements. Doivent également être pris en compte, l’estimation de l’efficacité énergétique des actions envisagées, celle du coût d’investissement et du temps de retour de ces mêmes actions. Autre facteur à intégrer : le caractère d’urgence des travaux liés à la vétusté ou à la dégradation des équipements et des ouvrages. Sans oublier, bien sûr, le principe de réalité avec les caractéristiques socio-économiques des propriétaires et les aides financières mobilisables par la copropriété.