[N° 582] - Rénovation énergétique : Chantier prioritaire

par Edilaix
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Lors de la conférence environnementale qui s’est tenue le 15 septembre, le président de la République a annoncé la mise en chantier de plusieurs de ses engagements de campagne. Parmi ces annonces, la rénovation énergétique des bâtiments est érigée comme une priorité de son quinquennat. L’objectif des pouvoirs publics est la rénovation d’un million de logements, neufs ou anciens. La part des logements anciens représenterait 600 000 logements. L’enveloppe financière pour une bonne isolation de ces logements anciens oscille entre 15 000 et 30 000 euros. Comme sources de financements, plusieurs mesures sont évoquées : doublement du plafond du livret A, doublement du crédit d’impôt “développement durable“ et commercialisation des quotas de CO2. Il s’agirait par un mécanisme de “tiers investissement“ de financer les travaux en se rémunérant dans la durée, sur les économies d’énergie réalisées.
Ces “tiers-payeurs“ ne sont pas désignés. Il pourrait s’agir soit d’organismes publics tels que la Banque public d’investissement, soit des investisseurs privés (organismes financiers ou fournisseurs d‘énergie). Si le mécanisme de financement est séduisant, les propriétaires voient leur confort thermique amélioré sans bourse délier, il se heurte à la faible rentabilité de ces investissements. Selon le journal Le Monde, en date du 19 septembre, les exemples de pays voisins, belge et allemand, démontrent que le recours à l’action publique, en faveur des particuliers, est indispensable pour mener une politique volontariste soit par le biais de garantie de prêt, soit par le biais de prêt sans intérêt ou à faible taux.
Pour rappel, le précédent gouvernement avait fixé l’objectif de rénovation à 400 000 logements par an, notamment grâce à l’éco-prêt à taux zéro ; seuls 100 000 l’avaient été chaque année.