[N° 579] - COPROPRIÉTÉS EN DIFFICULTÉ : Une action de longue haleine

par Edilaix
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L’Agence nationale de l‘habitat (l’Anah) a publié récemment le résultat d’une enquête téléphonique menée auprès des opérateurs et des syndics de 105 copropriétés en difficulté ayant fait l’objet d’une action de redressement à travers une opération programmée d’amélioration de l’habitat (Opah) ou d’un plan de sauvegarde (PLS).
Ces copropriétés en difficulté ont été choisies pour un tiers dans les immeubles construits avant 1948 en France, pour les immeubles postérieurs à 1948, un tiers en Ile-de-France et un tiers en région. Résultats : «Plus de 75% des personnes interrogées considèrent que le diagnostic initial de la copropriété en difficulté était complet et suffisant ; la moitié des opérateurs constate un fonctionnement sans problème de l’assemblée générale des copropriétés, après le démarrage de l’intervention de l’Anah ; 70% des personnes interrogées constatent un retour à un fonctionnement pérenne de la copropriété».
Cette enquête confirme la pertinence des actions qui s’inscrivent dans la durée, au-delà des 5 années prévues pour les PLS et les OPAH. «C’est pourquoi, 15% des syndics déclarent que les opérations ont permis de freiner la dégradation, sans résoudre totalement la situation : une intervention supplémentaire ou plus longue, dans ces cas-là, s’avère donc nécessaire».
L’Anah a consacré, en 2011, près de 88 millions d’euros au redressement de copropriétés en difficulté. Un investissement nécessaire et dont la pérennité est assurée jusqu’en 2014 à travers le financement d’Action logement. Les décrets fixant la répartition des fonds d’Action logement, publiés le 14 mars 2012, prévoient, pour l’Anah, une enveloppe de 390 millions d’euros en 2012, et 320 millions d’euros en 2013. Les 950 millions d’euros prévus pour 2014 feront l’objet d’une répartition entre l’Anah et l’Anru.