«Dans le cadre de l’audit énergétique, nous militons pour l’audit global partagé.»
Xavier Faure est le nouveau président de l’association Planète Copropriété. Il a pris la suite de Jean-Loup Taïeb, lors du dernier conseil d’administration de juin dernier. L’association Planète Copropriété a été créée en décembre 2009. Elle a pour objet de réaliser et soutenir toutes actions concourant à l’amélioration de la performance énergétique. Afin de sensibiliser les acteurs de la copropriété à la rénovation énergétique, l’association Planète Copropriété a entrepris une tournée des grandes métropoles en vue de développer un label “Reconnu Garant de l’environnement” (RGE) spécifique à la copropriété.
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Pourquoi créer un label RGE spécifique à la copropriété ? En quoi ce label qui distingue les artisans et les entreprises spécialistes reconnus de la rénovation, se différencie-t-il du simple label RGE ?
Il ne s’agit pas d’un label mais d’un référencement. Je m’explique.
Le label RGE nous semble nécessaire pour «embarquer» la rénovation énergétique dans les travaux mais pas suffisant pour intervenir en copropriété. Nous savons tous que la gouvernance en copropriété change tout et notamment dans la rapidité des prises de décisions. C’est pourquoi dans le cadre de l’audit énergétique (obligatoire d’ici le 1er janvier 2017 pour les immeubles de plus de 50 lots – tous lots confondus – comprenant un chauffage collectif), nous militons plutôt pour l’audit global partagé.
Global, parce que dans la copropriété, il faut intégrer aussi les autres travaux à réaliser pour les mettre en perspective avec les travaux de rénovation énergétique.
Partagé, parce que trois professionnels (trinôme) doivent travailler de concert pour aboutir à un programme cohérent : le bureau d’étude thermique, l’architecte et l’ingénieur financier (financement).
Partagé, c’est aussi et surtout, avec le conseil syndical dont les membres seront les «leaders énergétiques» pour aboutir à des prises de décisions et donc des engagements de travaux. Réaliser un simple audit énergétique, et non un audit global partagé, c’est prendre le risque d’une obligation de plus pour un rapport qui serait stocké dans un tiroir.
Nous avons pu expérimenter la pertinence de cette démarche sur le terrain avec les bureaux d’études, les architectes, les ingénieurs financiers et les conseils syndicaux.
Aussi, pour appliquer correctement cette démarche, nous pensons qu’il faut des professionnels formés à cette méthode de travail, à nos outils ainsi qu’aux enjeux des copropriétés.
Voilà tout l’objet de notre référencement des professionnels RGE pour la copropriété.
Votre démarche de sensibilisation associe les architectes, les bureaux d’études, les “ingénieurs financiers” autour de ce concept d’audit global partagé ; comment cela fonctionne-t-il avec les syndicats de copropriétaires ?
Nous avons de nombreuses demandes d’accompagnement de la part des conseils syndicaux. Le premier travail que nous accomplissons est d’établir avec eux un BIC (Bilan Initial de Copropriété). Ce bilan s’établit en quelques heures et sert d’état des lieux pour définir si le conseil syndical peut enclencher la démarche d’audit global partagé sereinement. Cela servira également de première analyse au trinôme pour construire sa stratégie d’intervention. A ce jour, nous avons établi plus de 500 BIC.
Une fois cette démarche établie nous proposons aux copropriétaires d’enclencher la démarche d’audit global partagé puis de travaux avec «nos» professionnels référencés.
Quels sont les liens de l’association Planète copropriété avec les acteurs de la rénovation énergétique tels que l’Agence Parisienne du Climat (APC) ?
Nous travaillons de concert avec, d’un côté, les institutionnels comme l’APC, qui est membre de notre association, mais aussi Cerqual, qui dispose d’une certification adaptée à la rénovation en copropriété.
De nombreuses ALE (Agences locales de l’énergie) préconisent également notre approche. Notre vocation est de développer le plus possible notre méthodologie, qui fait encore une fois ses preuves sur le terrain. C’est pourquoi nous militons également auprès des industriels (solutions techniques et énergies) pour qu’ils intègrent également cette méthode.
L’objectif est de diffuser autant que faire ce peut, ce en quoi nous croyons, pour aboutir à des travaux efficaces de rénovation énergétique.
Les nouvelles étapes régionales de Planète copropriété :
• Lyon le 13 octobre de 8h45 à 12h30 au siège de la région Rhône-Alpes, salle les Verrières, 1 espl. François Mitterrand 69002 Lyon
• d’autres villes étapes sont à venir : Strasbourg, Bordeaux, Rennes, Marseille, Nice, Lille.
En savoir plus : www.planetecopropriete.fr
